Prolongation du nucléaire: Van der Straeten va déposer une plainte pour diffamation contre Bouchez

Tinne Van Der Staeten, ministre de l'Energie. © Belgaimage

La ministre fédérale de l’Énergie, Tinne Van der Straeten, a l’intention de déposer une plainte pour diffamation contre le président du MR Georges-Louis Bouchez. L’écologiste flamande annonce vendredi dans un entretien publiée par De Standaard qu’elle a demandé à son avocat d’entreprendre les démarches judiciaires nécessaires.

En début de semaine, Georges-Louis Bouchez a estimé qu’une commission d’enquête était nécessaire pour se pencher sur la façon dont la prolongation des centrales nucléaires a été gérée par la ministre Van der Straeten et Chris Peeters, alors PDG de l’opérateur du réseau à haute tension Elia. Selon le président du MR, des mensonges ont été proférés dans les mois précédents pour garantir une sortie du nucléaire.

“C’est de la diffamation. Par deux fois, M. Bouchez a affirmé que je mentais, que j’instrumentalisais les analyses d’Elia et qu’une commission d’enquête devait être mise sur pied. Il est question d’une commission avec les pouvoirs d’un juge d’instruction, et la possibilité de faire des perquisitions. Il faudrait qu’il y en ait une simplement parce que le président du MR a une divergence d’opinion sur la politique à mener ?”, déplore la ministre Van der Straten dans l’entretien. “Si M. Bouchez souhaite judiciariser le débat public, alors je dépose une plainte pour des déclarations sans fondement qui sont, de surcroît, juridiquement contestables”, poursuit-elle.

“Une politique de harcèlement”

La ministre Groen accuse aussi le président des libéraux francophones de mener une politique de harcèlement : “Un gouvernement est une équipe, mais Bouchez ne fait rien d’autre que d’attaquer frontalement des personnes, avec des discours qui ne se fondent sur rien. C’est toucher davantage encore le fond en politique”.

La ministre assure ne pas envisager de former à nouveau un gouvernement avec le MR sous la houlette de Georges-Louis Bouchez.

Le président libéral a dénoncé cette initiative. “En Belgique, quand on demande un travail parlementaire serein mais complet sur le sujet, au lieu de travailler à livre ouvert, la ministre menace d’une plainte. Cela en dit beaucoup sur sa gestion et sa façon de faire mais aussi sur cette manie de la gauche de tuer le débat afin d’éviter d’assumer ses responsabilités”, a-t-il déclaré sur X.

“Aujourd’hui, c’est la gauche qui menace le plus la liberté d’expression et un débat public ouvert”, a-t-il ajouté.

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Ce n’est pas la première fois cette semaine que M. Bouchez est sous le feu des critiques pour sa façon de s’en prendre à ses rivaux politiques. Mercredi, le président du PS, Paul Magnette, capture d’écran à l’appui, s’est adressé à son homologue du MR pour le relais que celui-ci a fait d’un message sur X. Un auteur sous pseudonyme appelait à “renvoyer ce mec (M. Magnette) dans les tréfonds de l’enfer”. “La campagne ne justifie pas tout. Un président de parti ne devrait pas relayer des messages d’extrême droite. Ni de tels appels à la haine”, dit M. Magnette.

Interrogé sur ce cas, M. Bouchez a dit tout ignorer de ce message et du relais qu’il en aurait fait. Tant le “retweet” que le message en question ont disparu entretemps.

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