Pour Obama, les “mesures d’austérité” ont ralenti la croissance en Europe

Barack Obama © AFP

Les mesures d’austérité adoptées après la crise économique ont ralenti la croissance en Europe, analyse ce mardi le président des Etats-Unis Barack Obama dans une interview accordée au quotidien italien La Repubblica. Le président défend également le projet d’accord de libre-échange TTIP.

Les économies des Etats-Unis et de l’Europe affrontaient une période de récession lorsque Barack Obama a entamé son premier mandat, début 2009. Mais aujourd’hui, les Américains ont enchaîné sept années de croissance alors que l’Europe est toujours confrontée à une reprise économique faible et fragile. “Dès que j’ai pris mes fonctions, nous avons édicté la Recovery Act afin de stimuler l’économie”, explique le 44e président des Etats-Unis dans une interview accordée au quotidien italien La Repubblica, un des sept journaux de l’alliance européenne Lena, et publiée dans Le Soir. “Nous avons agi rapidement afin de porter secours à notre industrie automobile, de stabiliser nos banques, d’investir dans nos infrastructures, de relancer les crédits accordés aux petites entreprises et d’aider les familles à ne pas perdre leur logement.”

D’après lui, ce plan de relance de près de 800 milliards de dollars a permis de créer 15 millions d’emplois, de réduire de moitié le taux de chômage et de diminuer le taux de pauvreté.

Le président américain est convaincu que l’approche européenne et ses “mesures d’austérité” pour affronter la crise ont contribué à ralentir la croissance en Europe. “Certains pays stagnent depuis des années, ce qui a aggravé le sentiment de frustration et d’anxiété économique, ressenti à travers toute l’Europe et en particulier par les jeunes, victimes au premier chef du chômage”, analyse Barack Obama.

TTIP

Le président ajoute par ailleurs que les Etats-Unis sont “bien décidés” à conclure les négociations sur le TTIP. Le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement n’abaissera pas les exigences des normes et règles européennes mais les rendra “plus strictes afin de mieux protéger les travailleurs, l’environnement, les consommateurs”, plaide-t-il. “Même si les échanges commerciaux qui lient les Etats-Unis et l’UE représentent 13 millions d’emplois dans nos pays, une pléthore de droits douaniers et de réglementations, règles et normes différentes nuisent à l’expansion des échanges, des investissements et de la création d’emplois. En éliminant les droits douaniers et en uniformisant les réglementations, nous faciliterons les échanges commerciaux, en particulier pour nos petites et moyennes entreprises.”

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