Plus de 100 dirigeants d’entreprises appellent à une « économie de paix »

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Ils sont plus de 100 dirigeants d’entreprises à lancer un appel pour une « économie de la paix ».

Plus de cent dirigeants d’entreprises, d’ONG ou d’autres organisations appellent à bâtir une « économie de paix » pour répondre aux « grands défis de notre temps », comme la justice sociale ou le réchauffement climatique, après les crises des « gilets jaunes », du Covid-19 ou la « révolte » des cités.

Ces crises, et notamment les récentes violences urbaines après la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre, rappellent « l’importance de la protection et de l’intégration des plus fragiles », soulignent-ils dans cette tribune publiée par Le Monde. « L’économie contemporaine ne remplit pas efficacement son rôle de développement, d’inclusion et de partage des ressources », estiment les signataires, parmi lesquels figurent le président de la SNCF Jean-Pierre Farandou, le président France d’Adecco Alexandre Viros ou encore le patron de Doctolib Stanislas Niox-Chateau.

« Elle échoue à fournir des emplois dignes au plus grand nombre, à donner toute sa place aux diversités, à s’engager vers la sobriété, quand elle ne contribue pas directement à exacerber les tensions par sa gestion des êtres humains et de la nature », assènent-ils, dénonçant une « incitation permanente à la surconsommation (…) source de fortes frustrations et de tensions, exacerbées en période d’inflation ». Des reponsables de la Maif, de Bayard, de Keolis, du Crédit Mutuel Arkea ou encore de l’Urssaf sont également signataires de cette tribune.

Tous appellent à « déployer au nom de la paix les moyens que nous mobilisons habituellement au nom de la guerre pour relever les grands défis de notre temps », citant « démocratie et justice sociale, protection du vivant et lutte planifiée contre le réchauffement climatique, liberté, égalité et solidarité, à travers les territoires ». « On est à une heure d’urgence climatique, écologique et sociale » et « on ne peut plus se permettre d’avoir des entreprises qui détruisent », a lancé vendredi sur Franceinfo Julia Faure, cofondatrice de la marque de vêtements durables Loom et coprésidente du mouvement « Impact France », à l’origine de cette tribune.

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