PFAS : pas de justification scientifique à une accélération du calendrier de communication, selon le CSI
“La demande d’accélération soudaine” du calendrier de communication des résultats des prises de sang effectuées dans le cadre de la pollution aux PFAS de l’eau de distribution “ne se justifie pas d’un point de vue scientifique”, selon un courrier du Conseil scientifique indépendant mis en place par le gouvernement régional.
Un des représentants de ce Conseil devait être auditionné ce mardi en commission de l’Environnement du parlement wallon, aux côtés de responsables de l’Institut scientifique de service public (ISSeP), de l’administration et de la ministre Céline Tellier (Ecolo).
Les Engagés – qui ont réclamé les auditions de ce mardi -, le PTB et le MR, pourtant dans la majorité, reprochent à cette dernière de tarder à communiquer les résultats des 1.800 prises de sang réalisées à Chièvres à la suite de cette pollution aux PFAS. Selon la ministre, ces résultats seront envoyés aux personnes concernées durant la seconde quinzaine de juin. Soit après les élections, pointent l’opposition et le MR.
Pas de communication
Après délibération du CSI hier/lundi, “il ne nous semble pas opportun d’envoyer un de nos membres (au parlement). Notre calendrier de travail a été présenté au SPW de longue date, prévoyant un retour sur la communication des résultats dans les premières communes concernées par le bio-monitoring (Chièvres, Ronquières) dans la deuxième quinzaine de juin”, souligne pour sa part le CSI.
“La demande d’accélération soudaine de ce calendrier par certains parlementaires et groupes politiques ne peut se justifier d’un point de vue scientifique”, ajoute-t-il en indiquant qu’un ‘vade mecum’ sur les bonnes pratiques de communication à la suite d’un risque de surexposition environnementale aux PFAS “doit encore être affiné et discuté en interne”.
“Il est par conséquent inopportun de rapporter des conclusions intermédiaires qui n’ont pas pu être avalisées par l’ensemble des membres du CSI”, poursuit le Conseil. Ce dernier doit par ailleurs discuter avec l’ISSeP de la communication des résultats et de la mise à disposition d’informations essentielles à leur interprétation aux professionnels de la santé des zones touchées. Une réunion est prévue en juin.
“En résumé, le CSI confirme que le calendrier annoncé est respecté afin d’assurer une information transparente et rigoureuse scientifiquement aux populations concernées par une potentielle surexposition aux PFAS”, conclut-il.