Les salariés de la BCE posent leurs conditions au futur président

© Bloomberg

Le prochain président de la Banque centrale européenne devra régler un lourd problème de “déficit démocratique” au sein de l’institution francfortoise.

Le futur président de la Banque centrale européenne devra établir un “véritable système de négociations collectives”, a plaidé mercredi le syndicat des salariés de l’institution. Le successeur du Français Jean-Claude Trichet, dont le mandat prend fin le 31 octobre, n’est pas encore connu mais Mario Draghi, actuel gouverneur de la Banque d’Italie, est grandissime favori depuis qu’il dispose du soutien direct de la France et également de l’Allemagne de manière plus informelle.

“Un défi majeur pour le prochain président sera d’établir un véritable système de négociations collectives à la BCE”, a déclaré dans un communiqué Marius Mager, président du syndicat Ipso, évoquant un “droit fondamental dont le respect est nécessaire pour le bon fonctionnement de la BCE”.

Ipso, l’unique syndicat reconnu au sein de l’institution monétaire de la zone euro, dit représenter près de 42 % des 1.200 salariés permanents. Les relations entre Jean-Claude Trichet et son personnel ont parfois été houleuses. L’an dernier, environ 15 % des salariés permanents ont porté plainte devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) pour contester une réforme du système de leurs retraites décidée unilatéralement, selon eux.

En avril 2009, Ipso avait organisé une grève de 500 salariés de la BCE devant son siège de Francfort pour dénoncer un “déficit démocratique” au sein de l’organisation.

Le nouveau président de la BCE, dont le mandat est de huit ans, devrait être officiellement désigné fin juin lors d’un sommet européen des chefs d’Etat ou de gouvernement.

Trends.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content