Les priorités des CEO: “Créons de la valeur, innovons et générons des talents”
Les CEO ont des attentes fortes pour les prochains gouvernements. Loin du débat sur la taxation des millionnaires, ils veulent mettre l’accent sur un soutien à l’activité économique. Non sans dénoncer un climat qui y est hostile. Déclarations fortes.
Voici l’expression forte de 13 CEO qui posent les enjeux centraux des élections et appellent à ne pas se tromper de débat en se focalisant sur la taxation des richesses. Du secteur des biotechs à celui de la construction en passant par les banques, la grande distribution, les technologies ou l’énergie, le mot d’ordre est le même: il faut innover et tout mettre en place pour soutenir l’activité.
François Blondel, CEO de KitoZyme: “Notre enjeu, c’est créer de la valeur”
“La question de départ, naïve, que je me suis posée, c’est : que fait l’homme sur cette Terre? Notre enjeu, comme groupe social, c’est de créer de la valeur, de manière à permettre à chacun de vivre une vie de qualité. Or, ce qui me frappe dans la campagne électorale, c’est que l’on perd cette perception.
Le meilleur exemple, c’est l’obstination que l’on met à parler de la taxation des millionnaires. C’est une très bonne représentation du mauvais angle par lequel on prend les choses. Ce qui importe, c’est de trouver un projet mobilisateur et créer de la valeur, et pas ce dossier polarisant, pénalisant et culpabilisant.
Dans les universités américaines, on vous dit en permanence que ce que vous faites est great ou amazing. Bien sûr, c’est excessif et c’est faux. Mais c’est dynamique, positif, constructif. La question de la fiscalité et de l’équité est pertinente, mais partir de cela en disant qu’il faut taxer les millionnaires, c’est à côté de la plaque et très révélateur de la manière dont nous réfléchissons. C’est un slogan d’autant plus malhonnête que cela ne passera pas car ce n’est pas accepté en Flandre.
Nous avons besoin, au contraire, d’un projet mobilisateur pour créer de la valeur, mais pour cela, il faut des femmes et des hommes politiques à l’écoute. L’acteur majeur, ce sont les entreprises, mais les entreprises ne votent pas.”
Le coup de gueule des patrons
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