Les marchés plongent encore

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Les Bourses sont toujours secouées, ce vendredi, par un vent de panique dû aux mauvaises perspectives économiques mondiales et aux risques de contagion de la crise de la dette dans la zone euro. Le Cac 40 a ouvert en nette baisse de 3%.

Les bourses européennes ouvrent à la baisse

Les Bourses européennes ont de nouveau plongé à l’ouverture vendredi, balayées par un vent de panique en raison des perspectives inquiétantes pour l’économie mondiale et des craintes de contagion de la crise de la dette en zone euro.

La Bourse de Paris était incapable de voir le bout du tunnel vendredi dans les premiers échanges, perdant 2,31%, à l’unisson des marchés mondiaux, tourmentée par l’économie américaine et la crise de la dette en zone euro. A 09H16, le CAC 40 lâchait 76,69 points à 3.243,66 points, après déjà neuf séances de baisse d’affilée, dont une chute de 3,90% jeudi.

A 09H10 (07H10 GMT), Londres chutait de 3,43%, Paris de 2,25%, Francfort de 3,57%, Milan de 5,16% et Madrid de 3,89%. Quant à la Bourse suisse, elle perdait 2,70%.

Malmenés depuis plus d’une semaine, les marchés financiers sont pris dans la tourmente en raison de craintes exacerbées concernant la santé de l’économie mondiale. Ainsi, Wall Street avait lourdement chuté jeudi: le Dow Jones ayant perdu 4,31% pour retrouver son niveau de décembre, et le Nasdaq 5,08%.

Les marchés boursiers sont “dans un état de panique absolue” et “ils ne bénéficient de quasiment aucun soutien, même si les actions valent désormais très peu cher”, souligne Cameron Peacock, analyste chez IG Markets.

Le discours très volontariste de la Banque centrale européenne (BCE), qui a décidé de racheter de la dette sur les marchés, n’a en rien enrayé la chute des Bourses jeudi.

Alors que les derniers indicateurs publiés aux Etats-Unis ont rappelé aux investisseurs l’apathie de la croissance des Etats-Unis, première économie mondiale, les marchés attendent fébrilement la publication des chiffres de l’emploi américain pour le mois de juillet, prévue ce vendredi. “Les marchés essaieront de voir si une lueur d’espoir peut sortir de ces chiffres, permettant de remonter la pente”, indique M. Peacock.

Sur le marché de la dette, vendredi matin, la prime de risque payée par l’Espagne et l’Italie a atteint un plus haut historique par rapport à l’Allemagne, pays de référence de la zone euro, sur des craintes de contagion de la crise de la dette en zone euro.

Les places asiatiques à la baisse

En Asie, la même lame de fond semblait emporter les places boursières. La Bourse de Tokyo a terminé vendredi en très forte baisse de 3,72% en raison d’angoisses généralisées pour la croissance mondiale et l’endettement des pays développés, aggravées par la vigueur du yen. A la clôture, l’indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a chuté de 359,30 points à 9.299,88 points. Sur l’ensemble de la semaine, il s’est affaissé de 5,42%. Séoul a fini en baisse de 3,70%. Peu après 06H00 GMT, Hong Kong perdait 4,81%, Shanghai 1,69% et Bombay 2,65%.

La Bourse de Sydney a terminé pour sa part sur un plongeon de 4% mais le ministre australien des Finances a tenté de rassurer. “Les Australiens ne doivent pas oublier que nos fondamentaux économiques sont parmi les plus solides du monde développé et que l’Australie a l’habitude de bien savoir s’en sortir en période d’incertitude économique mondiale”, a souligné Wayne Swan.

Trends.be, avec Lexpansion.com

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