Les exportations belges en baisse de près de 20% lors du premier confinement

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La crise du Covid-19 a entraîné une chute des exportations (-17,8%) et des importations (-18,1%) belges au cours de la première période de confinement, de mars à mai derniers, selon une étude de l’Agence pour le Commerce extérieur publiée jeudi. Seules les exportations de produits pharmaceutiques ont tiré leur épingle du jeu, tandis que celles du secteur automobile ont fortement diminué.

Lors du premier confinement instauré pour lutter contre la progression de l’épidémie en Belgique, les exportations de produits pharmaceutiques ont augmenté de 3,4 milliards d’euros (+47,5%) par rapport à la moyenne 2017-2019 à période correspondante.

Les autres activités ont souffert de la situation, en particulier le secteur automobile dont les ventes à l’international ont chuté de 3,2 milliards d’euros (-37,5%). Des reculs importants ont également été constatés pour les produits minéraux (-2,7 milliards, soit -50,1%), les pierres et métaux précieux (-2,1 milliards, -48,3%), la fonte, le fer et l’acier (-1,1 milliard, -34,6%) ou encore les machines et appareils mécaniques (-896,8 millions, -17,7%).

Globalement, en comparaison avec la moyenne de la même période des trois années précédentes, les exportations totales de biens de la Belgique ont chuté de 17,8%, pour atteindre un peu moins de 83 milliards d’euros entre mars et mai. Les importations ont, elles, diminué de 18,1%, à 79,9 milliards d’euros.

Les exportations belges ont toutefois moins baissé que celles des voisins Allemagne (-21,3%) et France (-29,4%).

L’Autriche (-14,1%), la Suède (-12,3%), les Pays-Bas (-11,4%) ou encore le Danemark (-4,8%) ont par contre mieux résisté au premier confinement. L’Irlande a même enregistré une croissance de 17% des exportations.

Selon l’étude, qui souligne que le commerce extérieur est “le pilier central de la prospérité économique” de la Belgique, cette crise doit également être l’occasion d’aborder des marchés sur lesquels les exportateurs belges ne sont pas très actifs mais où la reprise est déjà forte.

L’agence considère que la Belgique devrait “se redresser rapidement” de cette crise grâce à son économie ouverte au commerce international, lorsque les importations et les exportations mondiales retrouveront leur niveau normal.

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