Le PTB veut la levée d’une taxe Corona sur les grosses fortunes

Raoul Hedebouw © hatim kaghat pour le vif/l'ex press

Le PTB a proposé lundi d’instaurer une taxe Corona exceptionnelle sur les fortunes de plus de 3 millions d’euros afin de garantir les revenus des familles le temps de la crise du coronavirus.

“La crise du coronavirus est avant tout une crise sanitaire. Mais avec un million de personnes menacées de chômage technique, il importe de prendre des mesures pour protéger les revenus des travailleurs”, a expliqué le porte-parole du PTB Raoul Hedebouw.

Aux yeux de celui-ci, en temps de crise, les questions de redistribution des richesses se posent avec beaucoup plus de force. “Avec cette petite taxe “one shot” de 5 % sur les quelques familles les plus riches du pays, nous pouvons dégager au moins 15 milliards et garantir les revenus de tous les travailleurs touchés aujourd’hui par la crise”, a-t-il affirmé.

Toujours d’après Raoul Hedebouw, les estimations parlent d’au moins un million de travailleurs en chômage économique. Selon la proposition du gouvernement, ils ne percevront que 70 % de leur salaire, avec un plafond maximum de 2.750 euros brut plus une prime de 5 euros brut par jour. Un travailleur moyen perdra ainsi jusqu’à 500 euros par mois. Sans compter qu’une série de secteurs et de métiers n’y ont pas droit.

Pour le porte-parole du PTB, le gouvernement a promis beaucoup de choses pour les grandes entreprises, mais il est temps d’offrir une réponse à la hauteur aux travailleurs. Il faut élargir le chômage économique à tous les salariés – aux employés, aux étudiants-jobistes, à tous les intérimaires, etc. – et leur garantir 100% de leur salaire le temps de la crise tout en augmentant le plafond actuel jusqu’au salaire moyen (3.558 euros brut).

Selon les calculs de l’expert en fiscalité du PTB Marco Van Hees, un impôt exceptionnel de 5% sur les multimillionnaires ne toucherait que 2% de la population, mais cela permettrait de créer un fonds pour refinancer notamment la sécurité sociale et absorber ce coût d’augmentation du chômage économique.

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