Le plan Marshall wallon “en voie d’extinction”

Pierre-Yves Jeholet © Belga

“Le plan Marshall est en voie d’extinction en 2019. Après, c’est fini”, indique dans un entretien publié samedi dans L’Echo le MR Pierre-Yves Jeholet, ministre wallon de l’Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation.

“Cela risque d’être contre-productif si on le garde après 2019”, affirme celui qui a repris les compétences de Jean-Claude Marcourt dans l’exécutif wallon. “C’est devenu une opération marketing. Le problème avec ce plan, c’est qu’on a mis un cachet Marshall sur de nombreux dispositifs qui n’ont pas de liens avec le redressement de la Wallonie”, développe-t-il, donnant comme exemple “les emplois APE plan Marshall créés dans les communes et les CPAS”, qui sont “simplement des emplois publics subsidiés”. Ces “dispositifs APE plan Marshall ne seront pas renouvelés en 2019”.

Si la suite dépend du scrutin régional, le ministre compte bien préparer le terrain d’ici là. Ainsi, s’il a “maintenu la planification budgétaire du plan Marshall”, soit “427 millions en 2018”, “on fera en sorte de pouvoir réorienter certaines mesures et d’avoir des glissements dans les budgets”, assure le libéral.

“Pour moi, hormis les pôles de compétitivité, le plan Marshall n’a pas atteint son objectif d’effet de masse par rapport à certaines politiques. Les indicateurs économiques ne se sont pas améliorés. Idem avec les fonds Feder”. Pourquoi? “On a saupoudré l’argent”, on l’a “dilué”, regrette Pierre-Yves Jeholet, qui indique souhaiter dans la mesure du possible “prolonger le travail avec le cdH au-delà de 2019”.

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