En binôme, le MR et les Engagés viseront tous les niveaux de pouvoir
Les choses vont vite. “Et c’est une volonté, pour donner un bon signal aux électeurs”, a commencé Georges-Louis Bouchez, qui a organisé, en compagnie de Maxime Prévot, une conférence de presse, ce mardi après-midi. Le MR et les Engagés fonctionneront en binôme, désormais, pour former des gouvernements.
Le but est de former rapidement un gouvernement en Wallonie et en Fédération Wallonie-Bruxelles, “où nous sommes suffisants, à deux”, a ajouté le président du MR. Mais ce n’est pas tout : les deux partis de centre-droit vont également travailler ensemble à Bruxelles et se présenter “en bloc” pour négocier. Ce sera aussi le cas au niveau fédéral. Le but ? Accorder les violons avec les spécificités de chacun.
“Une grande victoire impose de grandes responsabilités, a pour sa part commenté Maxime Prévot. Nous allons mettre à profit les 3 jours qui arrivent pour établir la méthodologie.” Des groupes de travail commenceront dès lundi entre les deux formations politiques. “Sans confondre vitesse et précipitation. Pour trouver le chemin de la convergence.”
“Une union sacrée”
“Nous voulons créer une union sacrée”, a même osé Georges-Louis Bouchez, “pour matérialiser la volonté de renouveau et de réformes.”
“Nous devons travailler tout de suite. On ne doit pas perdre une minute. On ne doit pas perdre cet enthousiasme. Moins de palabres, plus d’action”, a ajouté le libéral.
MR et Engagés vont également consulter des acteurs de la société civile, du monde culturel, associatif et des entreprises. “Là encore, c’est une nouveauté”, a conclu de concert le duo.
Un blocage à Bruxelles
Pour la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles, on comprend donc que les choses vont aller rapidement. Un gouvernement pourrait même se dessiner dans les prochaines semaines.
Concernant le gouvernement Bruxellois, c’est plus compliqué. Car le MR et Les Engagés n’y forment pas une majorité. Hier, Paul Magnette, le président du PS, a annoncé une cure d’opposition pour son parti. Le problème est que cela bloquerait sérieusement la formation d’un gouvernement à Bruxelles.
Certains accusent le président du PS de vouloir mettre la pression sur le MR, en jouant le blocage institutionnel de la capitale. Coup politique ou pas, la porte ne semble toutefois pas totalement fermée. Tant Ahmed Laaouej que Karine Lalieux, de la fédération bruxelloise du PS, ont fait des ouvertures, mais vendront, on le comprend entre les lignes, chèrement leur peau.
Quoi qu’il en soit, la formation d’un gouvernement bruxellois devrait prendre plus de temps, peut-être au-delà élections communales d’octobre.
Georges-Louis Bouchez mènera les négociations à la Région et au fédéral
Le président du MR Georges-Louis Bouchez mènera les négociations pour le MR tant au niveau régional que fédéral, y compris s’il devient ministre-président wallon, a-t-il indiqué mardi, en marge d’une conférence de presse annonçant le début des discussions exclusives avec Les Engagés en Wallonie et en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Interrogé sur le futur ministre-président wallon, “il y a de grandes chances que ce soit un libéral”, a dit le président du MR sans se prononcer sur la possibilité qu’il occupe lui-même le poste.
Si tel est le cas, Georges-Louis Bouchez continuera à négocier pour son parti au fédéral. L’ex-Première ministre Sophie Wilmès, qui a recueilli plus d’un demi-million de voix de préférence sur la liste européenne du MR, jouera également un rôle important dans ces négociations, mais “mon parti a gagné et j’en suis le président”, a-t-il conclu.
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