Le Manager de l’Année révèle une Wallonie qui bouge et produit
Plus que jamais, le vainqueur Michaël Labro et les finalistes du “Manager de l’année” témoignent d’une évolution de l’approche au sud du pays. Qui donne de l’espoir. Willy Borsus, Fabrice Brion, Bruno Colmant et Thomas Dermine le saluent.
Michël Labro, CEO de PMSweet, est le jeune vainqueur du titre de manager de l’année, organisé par Trends Tendances. Âgé d’à peine 30 ans, il a l’avenir devant lui. Derrière, les autres candidats ne font pas mauvaise figure: outre Ilham Kadri (Solvay), Fabrice Brion (I-Care), François Lepot (Safran Aero Boosters) et le trio d’Ecolostéryl Amélie Matton, Olivier et Romain Dufrasne illustrent combien la Wallonie peut voir l’avenir avec un espoir teinté de réalisme.
“À tout juste 30 ans, il dirige 350 employés et une entreprise devenue leader mondial du macaron, applaudit Willy Borsus (MR), ministre wallon de l’Economie. Un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros.”
“Félicitations à toi, Michaël Labro, pour ta belle victoire au concours du Manager de l’année, salue d’ailleurs Fabrice Brion. Tes valeurs, ton parcours et l’évolution impressionnante de PMSweet font de ce choix une évidence, bravo! (…) Je me réjouis de constater que les 5 candidats au titre sont tous à la tête d’industries qui produisent, innovent et investissent en Wallonie. Ce palmarès constitue donc en soi un succès pour l’industrie wallonne.”
“La Wallonie change en TRES bien”
L’économiste Bruno Colmant, qui accompagne I-Care dans son évolution, salue cette édition. Elle éveille en lui un optimisme qui le délaisse parfois, face aux crises multiples de notre époque.
“La Wallonie change, et en TRÈS bien, écrit-il sur LinkedIn. Hier soir, j’étais à la remise des prix du Manager de l’Année du magazine Trends, invité par la société wallonne I-Care, à laquelle j’ai l’honneur d’être associé en tant qu’administrateur indépendant. Eh bien, la Wallonie est en pleine mutation.
Une importante relève générationnelle est en cours. Les quadragénaires (et même les trentenaires, car le Manager de l’Année du côté francophone a 30 ans !) prennent les commandes, et c’est remarquable.”
Bruno Colmant prolonge: “C’est extraordinaire, car cela marque la fin de la Belgique traditionnelle, figée dans ses vieilles habitudes d’obéissance. Cela me remplit de confiance, car, quelles que soient nos convictions politiques, cela signifie que ma génération, marquée par le drame de la catastrophe du Bois du Cazier dont on martelait le rappel dans les dictées des années soixante, peut se réjouir de céder la place à une jeunesse qui voit les choses différemment, et à laquelle elle doit offrir tout son soutien bienveillant. Cela me conforte dans l’idée que ma génération a fait son temps, et que, comme Bernanos se plaisait à le dire : tous les 20 ans, la jeunesse du monde pose à ses aînés une question à laquelle ils n’ont pas de réponse.”
“De nouveaux liens”
Le constat vaut, aussi, à l’échelle de la Belgique: “Pendant longtemps, la Belgique francophone a affiché une certaine arrogance envers la Flandre, alors que la réalité aurait exigé le contraire. Cette nouvelle génération voit les choses sous un angle positif, avec enthousiasme. Ma propre fille, éduquée en néerlandais depuis sa naissance, est un exemple de cette génération qui tisse de nouveaux liens, construit de nouvelles passerelles vers d’autres horizons. C’est là que se situe l’avenir entrepreneurial. Dans le respect de l’État social, auquel nous sommes tous redevables.”
Un Manager de l’année révélateur. Thomas Dermine (PS), secrétaire d’Etat fédéral à la Relance, salue d’ailleurs le post de Bruno Colmant: “100% en ligne!”
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