La Fed dresse un bilan optimiste de l’économie américaine

Jerome Powell, le président de la Fed. © AFP

La Réserve fédérale américaine (Fed) a dressé vendredi un bilan optimiste de l’économie américaine, dans un rapport publié avant une intervention de son nouveau président Jérome Powell au Congrès mardi et se montre rassurante sur les risques de volatilité des marchés.

Même si le marché du travail “apparaît proche, voire au-delà du plein emploi”, note la Fed, les hausses de salaires restent modestes, s’étonne la banque centrale. “Malgré un robuste marché de l’emploi”, avec un taux de chômage à 4,1% au plus bas depuis 17 ans, “la croissance du salaire horaire a été modérée” à 2,25% en 2017.

La Fed semble penser que malgré les difficultés des employeurs à pourvoir des postes, il reste une marge de main-d’oeuvre disponible. “De sérieux manques de main-d’oeuvre auraient du entraîner des hausses de salaires plus importantes que ce qui a été observé”, dit le rapport. Il souligne également que l’amélioration des conditions du marché de l’emploi n’a “pas été suffisante pour réduire les inégalités de revenus”.

Dans ces conditions, sans la poussée attendue des hausses de salaires, l’inflation reste sous les 2% l’an même si “une accélération est intervenue dans les chiffres mensuels à la fin de l’année”, dopée par une hausse des prix énergétiques

La banque centrale, qui tiendra une réunion monétaire les 20 et 21 mars continue d’annoncer un ajustement graduel de sa politique monétaire”.

“L’expansion économique continue d’être soutenue par de solides créations d’emplois, une amélioration du patrimoine des ménages, un sentiment favorable des consommateurs, une forte croissance à l’étranger et des conditions financières accommodantes, y compris le coût de l’emprunt qui reste faible”, résume ce rapport de la Fed.

La Banque centrale souligne que malgré l’affaiblissement des prix en Bourse après l’accès de volatilité des dernières semaines, les indices boursiers américains ont encore progressé depuis juin 2017. Elle juge que “les vulnérabilités du système financier américain sont modérées”.

“La pression à la hausse des prix des actifs, même en prenant en compte le niveau récent des rendements des bons du Trésor” qui a augmenté “et les attentes d’une réduction du taux d’imposition des entreprises, devraient générer une hausse de leur profit”, assure la banque centrale.

Entre la hausse de l’immobilier et celle du prix des actions, le patrimoine net des ménages américains est équivalent à 6,7 fois leur revenu disponible, un ratio qui n’a pas été atteint depuis 1947.

La Fed note toutefois que les ménages, en augmentant leurs dépenses à un rythme solide pendant la 2e moitié de 2017, ont vu leur taux d’épargne baisser rapidement.

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