Il y aura t-il encore assez d’argent pour financer les pensions après 2018 ?

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Les réserves du Fonds de vieillissement ne totalisent que 14 milliards d’euros, alors que le surcoût des pensions résultant du vieillissement de la population s’élèvera à 304 milliards d’euros à l’horizon 2060. Avec les réserves actuelles dont il dispose, le gouvernement a de quoi tenir jusqu’en 2018, ressort-il d’une étude réalisée par le cabinet de consultance Roland Berger, dont L’Echo présente les résultats jeudi.

“La Belgique n’est pas correctement préparée pour affronter le défi du vieillissement au plan budgétaire”, prévient Bruno Colmant, partner chez Roland Berger. Le Fonds de vieillissement, créée en 2001, disposait fin 2012 de 14,1 milliards d’euros. Alimenté à la base par des bonis budgétaires occasionnels, le Fonds devait être financé, à partir de 2007, à raison de 0,3% du PIB par an, et s’établir à 1,2% du PIB en 2012. “Or, dans les faits, on a très vite cessé d’alimenter le Fonds, faute de volonté politique essentiellement”, révèle L’Echo.Il va falloir envisager d’autres solutions, estime le cabinet: augmenter l’endettement, diminuer les prestations ou encore réformer structurellement l’économie pour augmenter le taux d’emploi des actifs.

Bruno Colmant propose quatre pistes concrètes: augmenter l’âge effectif (et non l’âge légal) du départ à la retraite, augmenter le taux d’emploi, évoluer vers un régime de pension hybride qui combine les principes de répartition et de capitalisation et enfin, renforcer les incitants en faveur des deuxième et troisième piliers. “Ce dernier point pourrait très bien se faire dans le cadre de la future réforme fiscale”, souligne-t-il.

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