Grand débat des présidents: lutte finale à gauche, le MR face à un absent et les Engagés en arbitres

Les presidents francophones à la RTBF. Mercredi 27 mars, ils seront dans les studios de Canal Z pour un débat inédit.
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Six présidents de partis francophones s’affrontent ce mercredi soir pour Trends Tendances, Le Vif et Canal Z. Un bras de fer retransmis à 20h sur nos sites, puis en télévision. Avec l’ombre de la N-VA et de la Flandre.

Six présidents de partis francophones débattent ce mercredi à l’invitation de Trends-Tendances, du Vif et de Canal Z. Une première pour nos médias. Et un bras de fer tendu alors que les formations politiques francophones sont à couteaux tirés dans les intentions de vote, à près de deux mois du scrutin.

Les enjeux sont innombrables. Le PS préservera-t-il sa première place en Wallonie? Le MR raflera-t-il la mise à Bruxelles? Le PTB récoltera-t-il les moissons de la colère? Les Engagés confirmeront-ils leur “remontada”? Ecolo se maintiendra-t-il en dépit de sa participation au pouvoir? DéFi aura-t-il un sursaut après ses tensions intenres?

Lors ce grand débat des présidents de partis, chacun défendra une proposition concrète, qui sera ensuite soumise à ses collègues. Comme si l’on composait en direct des coalitions, sur le fond.

La diffusion aura lieu à 20h ce mercredi sur les sites de Trends-Tendances et du Vif, puis sur Canal Z en boucle jeudi à partir de 19h.

Lutte à mort à gauche

En Belgique francophone, le match principal se joue à gauche de l’échiquier politique. Le PS entend garder la main, mais Paul Magnette à fort à faire pour contenir la fougue de Raoul Hedebouw (PTB), tandis que Jean-Marc Nollet (Ecolo) a entamé ces dernière semaines un virage pragmatique avec des listes marquées par le retour de Jean-Michel Javaux ou le présence d’entrepreneurs verts.

En tout état de cause, ces trois-là sont des rivaux forcenés en plus d’être des partenaires potentiels… sauf dans le cas du PTB, qui conditionne toute participation à une rupture socio-économique. Récemment, Paul Magnette les a traités de “couillons”, laissant entendre que ce vote est inutile. Avec “Raoul”, l’ambiance est assurée.

Le MR face à la N-VA

Georges-Louis Bouchez, président du MR, polarise et il aime ça. Lors des confrontations précédentes, il était, dans les faits, seul contre tous. Mais telle est l’histoire du MR en Belgique francophone, qui se doit d’être incontournable pour participer au pouvoir (élément de langage). Sauf que, désormais, il doit aussi se battre contre une ombre.

L’annonce faite par la N-VA de présenter des listes du côté francophone ouvre, potentiellement, un champ à droite de la droite. La candidature annoncée de Drieu Godefridi en Brabant wallon va dans ce sens. Cela fera-t-il passer Georges-Louis Bouchez pour un modéré? Cela renforcer-t-il le PS? Bart De Wever, président de la N-VA, sera absent du débat, mais il se présent dans les têtes.

Les Engagés (et DéFi) en arbitre

Quant à la “remontada” des Engagés (pour reprendre les termes du Soir, mardi), elle est remarquable et remarquée. Au bord de la disparition, les voilà à quelque 17% en Wallonie et à même de jouer les arbitres. Le positionnement de Maxime Prévot reste centriste, digne du “en même temps” du président français, Emmanuel Macron. Mais il vise aussi, clairement, à concurrencer le libéralisme social du MR.

Outre les Engagés, DéFi espère lui aussi occuper une position de pivot libéral social. Ces dernières semaines, leur président François De Smet a toutefois dû faire face aux tensions internes suscitées par la fronde de son prédécesseur, Olivier Maingain. Nul doute que cela lui fera de bien de retrouver un débat de fond, sur le contenu.

Une confrontation à ne pas manquer, cela va sans dire.

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