Forum économique mondial : quels sont les risques majeurs pour 2025 ?
Le Forum économique mondial a publié son rapport sur les risques mondiaux ce mercredi. Quels sont les principaux risques en 2025 ? Et quels sont les risques les plus importants pour les deux et les dix ans à venir ? Et qu’en est-il en Belgique ?
Alors que commence l’année 2025, quels sont les risques principaux pour l’économie mondiale ? Le Forum économique mondial (FEM) s’est penché sur la question. Dans le cadre de sa rencontre annuelle à Davos en Suisse, il présente son rapport annuel sur les risques mondiaux (Global Risks Report) ce mercredi. Il “révèle un paysage mondial de plus en plus fracturé, où l’escalade des défis géopolitiques, environnementaux, sociétaux et technologiques menace la stabilité et le progrès.”
Risques en 2025
Le premier risque qui pèse sur le monde cette année sont les conflits armés entre États. Près d’un quart des répondants (900 dirigeants mondiaux, issus des entreprises, de la politique, des universités et de la société civile) le mentionnent comme leur première inquiétude.
Les événements météorologiques extrêmes sont le deuxième risque le plus cité (14%). Devant la “confrontation géoéconomique” (8%). C’est-à-dire la fragmentation du monde, la hausse du protectionnisme, le nombre croissant de barrières au commerce mondial comme le hausse des droits de douane, les limites d’exportation de ressources et d’accès à l’innovation… Le monde devient ainsi plus incertain et plus complexe pour les entreprises. La grande crainte est un impact sur les chaines d’approvisionnement, qui pourrait à terme mener à une inflation plus élevée. Tout comme une attitude attentiste des entreprises, qui va limiter les investissements et l’innovation. Cette fragmentation devrait d’ailleurs également compliquer la tâche, de trouver des solutions à ces différents risques, aux pays et aux organisations.
Autres craintes : la désinformation et la mésinformation, la polarisation de la société, le ralentissement économique, des changements critiques aux systèmes de la Terre, le manque d’opportunités économiques et le chômage, l’érosion des droits humains et civiques et l’inégalité. Voilà pour le top 10. Ces risques ne sont pas des éléments isolés, mais sont en réalité interconnectés et s’auto-influencent.
Court et long terme
Sur le court terme, c’est-à-dire sur une période de deux ans, le risque premier est la désinformation. L’année dernière aussi, la désinformation figurait déjà en tête des craintes, ce qui “souligne leur menace persistante pour la cohésion sociétale et la gouvernance en érodant la confiance et en exacerbant les divisions au sein des nations et entre elles.” Suivent les événements météorologiques extrêmes, les conflits armés, la polarisation de la société, le cyberespionnage et la cyberguerre, la pollution, l’inégalité, la migration ou le déplacement involontaire, la confrontation géoéconomique et l’érosion des droits. Certains risques sont donc plus criants cette année que sur une durée de deux ans.
Sur le plus long terme, à savoir sur une période de dix ans, les premiers éléments soulignés sont de nature climatique. Les événements météorologiques arrivent en tête, puis la perte de biodiversité et l’effondrement d’écosystèmes, le changement critique à des systèmes de la Terre et la pénurie de ressources naturelles. Là, les entreprises demandent de la clarté de la part des gouvernements, pour pouvoir se préparer à être résilientes et réduire les risques. La désinformation arrive alors en cinquième place, devant des “effets néfastes des technologies de l’IA”.
“La montée des tensions géopolitiques, la fracture de la confiance mondiale et la crise climatique mettent le système mondial à rude épreuve comme jamais auparavant », explique Mirek Dušek, directeur général du Forum économique mondial, dans le rapport, qui appelle à un sursaut. “Dans un monde marqué par des divisions de plus en plus profondes et des risques en cascade, les dirigeants mondiaux ont le choix : favoriser la collaboration et la résilience, ou faire face à une instabilité aggravée. Les enjeux n’ont jamais été aussi élevés.”
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Belgique
Le rapport fait également le point sur la Belgique. Voici les risques les plus importants pour notre pays, sur les deux années à venir :
- Le ralentissement économique (comme la récession ou la stagnation),
- La migration involontaire (des personnes qui doivent quitter leur pays à cause de guerres, de catastrophes ou par manque d’opportunités économiques, entre autres)
- L’inflation
- La dette publique
- La pauvreté et l’inégalité
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