Les Belges veulent le maintien de l’indexation automatique des salaires
N’en déplaise au patronat, qui réclame une réforme ou une supression, les sondés de notre enquête Kantar veulent, à une large majorité, le maintien de cette spécificité belge. D’autant plus qu’ils sont inquiets pour leur situation financière.
Notre sondage exclusif Kantar, réalisé pour Trends Tendances et les autres magazines de Roularta, témoigne du fait que les Belges sont inquiets au sujet de leur situation financière. 51,6% d’entre eux craignent qu’elle soit moins bonne dans un an.
A l’affirmation selon laquelle cette situation sera meilleure, à peine 6,6% des Belges répondent qu’ils ont “tout à fait d’accord” (avec, curieusement, une proportion légèrement supérieure à Bruxelles: 9,6%). C’est en Wallonie que la crainte d’une dégradation est la plus importante: 55,6 des Wallons expriment leur angoisse.
74% contre une suppression
Propulsée au coeur du débat politique par des patrons inquiets pour leur compétitivité, la perspective d’un arrêt de l’indexation des salaires fait hurler les personnes interrogées dans le cadre de notre enquête. Affirmation proposée: “L’indexation automatique des salaires doit être supprimée.” 74% des Belges sont très majoritairement opposés à cette idée: 51,5% sont tout à fait en désaccord et 22,5% plutôt en désaccord.
Sur le sujet, Flamands et Wallons sont parfaitement en phase, seuls les Bruxellois étant très légèrement ouverts à l’idée (17,6% sont plutôt d’accord). Au sein des partis, c’est à l’Open VLD et… chez Ecolo que l’opposition est la moins franche même si elle est majoritaire partout.
Le sondage a été effectué du 22 janvier au 8 février 2024, auprès de 1000 personnes en Flandre, 1000 en Wallonie et 600 à Bruxelles. La marge d’erreur est de de 3,1% en Flandre et en Wallonie, et de 4% à Bruxelles.
L'avenir de la Belgique se joue en 2024
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