Les Belges ne veulent plus de la Vivaldi fédérale

Alexander De Croo. © Belga
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Moins d’un tiers des sondés de notre enquête Kantar veulent encore de l’actuelle coalition. Son bilan est très contesté, surtout au niveau du budget et de la fiscalité. Seule sa politique en matière de Covid passe la rampe.

Lorsque l‘on demande aux personnes sondées par le bureau Kantar, pour Trends Tendances et les magazines de Roularta, si elles souhaitent une prolongation de la Vivaldi fédérale au cas où l’arithmétique électorale le permettait, la réponse est nette: seuls 28,4% y sont favorables contre 52,2 qui s’y opposent

Le gouvernement fédéral d’Alexander De Croo devait mettre en place un “projet positif pour la Belgique”. Tout au long de la législature, il a surout dû répondre à des crises (Covid, inflation, Ukraine) et a été fortement secoué par les divisions entre les sept partis qui le composent. Le résultat, c’est un désaveu et, dans les intentions de vote, une forte progression du Vlaams Belang et du PTB.

Budget et fiscalité: la Berezina

A la question générique de savoir si les sondés sont satisfaits de son action, c’est la soupe à la grimace. Seuls 4,7% des sondés se disent très satisfaits et 22,1% plutôt satisfaits. Les indécis sont 32,9% et les mécontents les plus nombreux: 20,9% pas très mécontents et 17% très mécontents, soit 37,9% d’opinions négatives.

Sans grande surprise, c’est en Flandre que l’on est le moins satisfait: 4% seulement de très contents, 40,9% de mécontents, les plus remontés étant les électeurs du Vlaams Belang et de la N-VA. Et c’est à Bruxelles que l’on sourit le plus, même si c’est un sourire forcé: 8,8% de très contents et 28,1% de mécontents. En Wallonie, on se situe dans la moyenne, mais ce n’est pas un satisfectit qui est octroyé à Alexander De Croo, loin de là. 

Cela étant, la question posée par le bureau Kantar comporte de sous-questions thématiques et cela illustre des nuances dans l’appréciation, notamment sur le volet socio-économique. L’insatisfaction reste grande, mais elle est plus importante dans certaines politiques que dans d’autres. En matière de budget ou de fiscalité, c’est la Berezina: respectivement 51,9% et 60% de mécontentement, seule les politiques en matière d’asile-migration et de criminalité atteignant une telle désapprobation. La dégradation des finances publiques et l’incapacité à décider d’une réforme fiscale sont sanctionnées. 

Par contre, les politiques en matière de santé publique et la politique menée dans le cadre de la crise du Covid sont les seules pour lesquelles les opinions favorables sont plus importantes que les défavorables (avec celle de l’égalité des genres). La sécurité sociale ou l’approvisionnement énergétique sont proches du point d’équilibre entre satisfaits et insatisfaits. Ce sont là des domaines gérés par les socialistes et les écologistes. 

Ce n’est pas mieux pour les Régions

Précisons encore que les personnes sondées ne font pas davantage confiance aux gouvernements régionaux de Jan Jambon (N-VA, Flandre), Rudi Vervoort (PS, Bruxelles) et Elio Di Rupo (PS, Wallonie). Ce dernier est même le pire avec seulement… 0,7% des sondés qui lui font confiance et 17,6% plutôt confiance. 

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