La Vivaldi entre blocage, tensions physiques et chute à éviter

Frank Vandenbroucke et Vincent Van Quickenborne, dans de bons temps. BELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Van Quickenborne et Vandenbroucke en seraient venus aux mains à l’issue du kern de mercredi. Les libéraux veulent continuer les dossiers de fond, mais écologistes et socialistes maintiennent la pression dans l’affaire Lahbib. La mort du gouvernement peut-elle être empêchée ?

Mercredi soir, alors que les tensions étaient à leur comble au sein de la coalition fédérale, les vice-Premiers ministres Open VLD et Vooruit en seraient venus aux mains. C’est ce que dévoile Business A.M. ce vendredi : le ministre de la Santé aurait voulu empêcher son homologue de la Justice de quitter la réunion du Conseil des ministres restreint hyper tendue après le débat houleux en commission parlementaire au sujet de l’affaire des visas iraniens.

Hadja Lahbib (MR), ministre des Affaires étrangères, reste dans la tourmente au sujet de ce dossier. Ecologistes et socialistes continuent à exiger des réponses à leurs questions, une nouvelle réunion de la commission des Affaires étrangères est programmée lundi. Cela passera ou cela cassera, mais l’écart entre les partenaires de la coalition reste vertigineux à ce stade.

« Travailler sur les vrais enjeux »

Les libéraux veulent faire comme si de rien n’était. Le Premier ministre, Alexander De Croo (Open VLD), a affirmé jeudi en séance plénière de la Chambre que l’incident était « clos », mais ses partenaires de la gauche de la majorité lui ont rapidement rappelé que c’était loin d’être le cas.

Georges-Louis Bouchez demande que l’on en revienne aux dossiers importants pour les citoyens: « Nous devons travailler sur les vrais enjeux pour les gens: l’accord avec Engie, la baisse d’impôts, la réforme du travail et des pensions entre autres. » Le MR appuie aussi sa ministre, refusant qu’elle démissionne et affirmant qu’elle n’a pas commis de « faute ». Pour les écologistes et les socialistes, elle n’a toutefois pas dit toute la vérité au parlement, dans un premier temps, et l’octroi des visas était de sa responsabilité politique.

Le MR aurait voulu aussi laver son linge sale en famille. « La suite du travail sur le dossier des visas se déroulera comme il se doit au Parlement, pas au kern, n’en déplaise à David Clarinval, prévient Jean-Marc Nollet, coprésident d’Ecolo. Il s’agit de respecter les institutions mais aussi la volonté légitime des parlementaires de trouver réponse à leurs questions ».

Les partenaires se demandent comment éviter la chute. En attendant, c’est le blocage et les discussions sur la réforme fiscale, malgré tout programmée, risquent de ne rien donner. La Vivaldi est en état de mort clinique.

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