“La chute de la Belgique” : des déboires de la Vivaldi à la proposition indécente d’Alexander De Croo
« La chute de la Belgique » retrace les années de calvaire de la Vivaldi, un gouvernement hétéroclite qui n’est jamais parvenu à s’entendre sur des réformes ambitieuses et qui a conduit notre pays vers le plus lourd déficit de toute la zone euro. C’est aussi la chute d’un homme qui s’est brûlé les ailes, tel Icare : Alexander De Croo. Un livre passionnant sur le monde impitoyable de la rue de la Loi, écrit par Wouter Verschelden.
Après le best-seller « Les Fossoyeurs de la Belgique », le journaliste et spécialiste de la rue de la Loi, Wouter Verschelden, revient avec « La chute de la Belgique ». Le premier opus traitait des longues négociations qui ont vu le PS et la N-VA quasiment aboutir à un « grand accord », à l’été 2020. Finalement, une « trahison » de De Croo et de l’Open Vld, que Bart De Wever, le président de la N-VA, n’aura jamais pardonné, ont mené à la Vivaldi, un attelage improbable de 7 formations politiques (PS, Vooruit, Open-Vld, MR, Groen, Ecolo et le cd&v). Ce livre retrace son histoire, faite de quatre années de querelles d’égos, de divergences politiques et d’empoignades, au sens propre.
En bout de course, le bilan sera très maigre au niveau des réformes structurelles. Si bien, écrit l’auteur, que la Vivaldi mènera la Belgique vers la chute et les finances publiques vers le chaos. Avec, à un certain moment, le pire déficit de toute la zone euro et une dette qui franchira allégrement les 110% du PIB. « La chute de la Belgique » débute par le sourire enthousiaste d’Alexander De Croo le 1er octobre 2020 et se termine par ses larmes, sur l’estrade de l’Open Vld, le soir des élections du 9 juin 2024. Entretemps, des jeux politiques d’une rare violence et souvent peu connus du grand public émailleront ce gouvernement de « coopération » et de « cohésion », comme le souhaitait au départ Alexander De Croo, Premier ministre, aux côtés de Paul Magnette, le président du PS.
Un début prometteur
Pourtant, tout avait plutôt bien commencé pour la Vivaldi. On parle même de casting de rêve. Vooruit frappe un grand coup avec le retour de Franck Vandenbroucke. « He’s back bitches… », annonce fièrement Conner Rousseau. Mais Groen n’est pas en reste en introduisant Petra De Sutter, la première femme transgenre à devenir ministre en Europe, ce qui colle parfaitement à l’image que veut se donner la Vivaldi. Même la nouvelle ministre de l’Energie, Tinne Van Der Straeten (Groen), est saluée pour ses compétences techniques en matière d’énergie. Côté francophone, le prometteur Pierre-Yves Dermagne débarque pour la première fois au fédéral pour le PS. Paul Magnette surprend en nommant également Ludivine Dedonder, comme ministre de la Défense. Du sang frais. En fait, la seule nomination qui fait froncer quelques sourcils est celle de Mathieu Michel. Le choix de Georges-Louis Bouchez, président du MR, est lourdement critiqué au sein du parti et de la Vivaldi.
En plus, la coalition d’Alexander De Croo a immédiatement du pain sur la planche. Elle doit poursuivre le combat autour de la crise sanitaire, parfois gérée de manière hésitante par le gouvernement minoritaire de Sophie Wilmès. L’occasion pour Alexander De Croo de former un duo redoutable avec Frank Vandenbroucke, qui dominera pendant un certain temps le Conseil des ministres restreint, le kern. Le livre nous replonge dans une époque qui nous parait déjà lointaine, faite de « gestes barrières », de « couvre-feux » et de « contacts rapprochés ». Celui que les autres ministres surnomment alors « Maître Franck » se montre très attentif aux conseils « des virologues » qui prennent un espace considérable dans le débat public.
Assez rapidement, le consensus qui pouvait exister au sein du Comité de concertation se délite sous l’effet du trublion de la Vivaldi : Georges-Louis Bouchez. Avec la N-VA, le libéral est l’un des plus critiques sur les politiques restrictives, déclenchant même une guerre oubliée : « La guerre des terrasses. » Les Belges pouvaient-ils boire une bière en terrasse à défaut de pouvoir le faire à l’intérieur ? Le président du MR crée d’énormes frustrations auprès de ses partenaires de majorité. A commencer par son rival, Paul Magnette, qui se montre jusque-là loyal envers le gouvernement fédéral, soutenant des mesures qu’il peut parfois contester en interne. « Les coups de poignards dans le dos du MR » ne peuvent plus durer, fustige le Carolo. « Dans des circonstances normales, un gouvernement pourrait tomber pour cela. Mais nous sommes en pleine pandémie. » C’est le début d’une très longue série de questions gouvernementales.
“La relation spéciale”
Par exemple à l’été 2021. Une crise des sans-papiers menant à une grève de la fin monopolise l’attention de la gauche de la Vivaldi. Les sans-papiers demandent une régularisation généralisée, un mot complètement tabou en Flandre, où même Vooruit préfère ne pas se joindre au débat. « Le gouvernement tombera si quelqu’un meurt », prévient Jean-Marc Nollet, coprésident d’Ecolo. Mais Sammy Mahdi, alors secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration résiste : « Si nous cédons face à ce genre d’actions, c’en est fini. Plus aucune politique migratoire n’est possible. ». Le vice-premier ministre du PS, Pierre-Yves Dermagne, en kern, accentue la pression : « Je ne sais pas si je resterai au gouvernement s’il y a un mort. » Mais personne ne veut d’élections anticipées. Finalement, un médiateur est nommé et va à la rencontre des grévistes à qui on promet d’analyser les dossiers au cas par cas. Au JT de la RTBF, Paul Magnette annonce « qu’il n’y a pas de crise gouvernementale ». Mais pour la première fois, en coulisses, le PS s’est opposé au Premier ministre.
Alexander De Croo promettait de faire les choses différemment, d’opérer en équipe, de faire de la politique de manière positive et pas seulement dans la confrontation. La réalité est tout autre. Paul Magnette s’agace très rapidement de la méthode De Croo. Le Premier ministre ne prend que très peu d’initiatives, accuse le socialiste, qui lui reproche de diriger le pays via le kern, où seul Dermagne est présent, contre 4 libéraux : De Croo, le vice-premier ministre de l’Open Vld, Vincent Van Quickenborne (Open Vld), la secrétaire d’Etat au budget, Eva De Bleeker, et Sophie Wilmès (MR), du côté francophone. « La relation spéciale » entre De Croo et Paul Magnette qui aurait pu servir de ciment à la Vivaldi est inexistante. Paul Magnette en fait part au président de l’Open Vld, Egbert Lachaert.
« Si nous voulons que ce gouvernement fonctionne, il doit reposer sur un axe PS-Open Vld. Vous sembliez pourtant enthousiastes à l’époque ? J’ai clairement expliqué à Alexander De Croo la méthode de travail que je proposais : ‘Si vous voulez progresser sur un sujet en particulier, venez me voir, nous discuterons de tous les dossiers et une fois que nous aurons un accord, vous pourrez avancer et Pierre-Yves vous soutiendra.’ Mais Alexander ne l’a jamais fait. »Paul Magnette (PS)
Paul Magnette se questionne. Devenir Premier ministre était le travail d’une vie pour Alexander De Croo. C’est même le président du PS qui lui a offert le poste sur un plateau, jugeant qu’après Elio Di Rupo et Charles Michel, le Seize devait revenir à un Flamand. Qui plus est avec les deux plus grands partis flamands écartés dans l’opposition. « Rêve-t-il déjà d’un poste international, se demande Magnette ? C’est vraiment l’impression qu’il donne. » Le président du PS a des doutes et évoque que la Vivaldi n’ira pas à son terme. Il met même en avant une réforme de l’Etat et fait part à la presse flamande d’une Belgique à 4 régions. Il reproche également aux libéraux de ne pas savoir tenir Georges-Louis Bouchez.
La rivalité francophone
Cette rivalité entre Bouchez et Magnette sera le pire cauchemar d’Alexander De Croo. Elle se cristallisera lors de la confection de chaque budget, qui s’apparentera à des enfermements et des nuits blanches forcées d’où ressortiront des réformes au plus petit dénominateur commun. Des nuits faites de cris, d’intimidations et de coups de bluff, qui tranchent avec l’image d’un Alexander De Croo plutôt magnanime et sympathique, en public.
Le MR n’est pas plus satisfait de la méthode De Croo à qui il reproche de vouloir faire des accords à tout prix plutôt que de défendre la ligne libérale. « Le problème, c’est qu’à l’Open Vld, ils semblent travailler depuis le début pour l’autre camp, pour l’adversaire », fustige Wilmès. De ces accords, il ressort des communications dithyrambiques inversement proportionnelles au contenu. Georges-Louis Bouchez s’en rappelle très bien :
« Si tu menaces son plan de communication parce que tu ne veux pas suivre le mouvement, alors il devient verbalement violent et grossier. Il s’énerve, il t’insulte, te fait sentir que tu es un imbécile qui ne comprend rien. Et ensuite, il te donne l’impression que même sans ton accord, il continuera quand même, et que tu peux aller te faire voir, parce qu’il le fera sans toi. »Georges-Louis Bouchez (MR)
Du conclave budgétaire de l’automne 2021, il ressort une réforme de l’emploi qualifiée d’« inédite » par le Premier ministre. Cette réforme est en fait minimale, avec un assouplissement du travail de nuit et une semaine de 4 jours qui fera un flop. Plus tard, à l’été 2022, la réforme des pensions ne sera pas plus ambitieuse, malgré 10 sessions de négociations consécutives dont une qui durera plus de 16 heures. Il faut dire que le PS était en position de force, ayant dès le départ du gouvernement obtenu que la pension minimum soit revalorisée à 1.500 euros.
Après ces discussions, la confiance dans la méthode De Croo est totalement rompue chez quasiment tous les partenaires. Afficher de grandes ambitions, s’enfermer, faire régner le chaos et puis communiquer derrière comme si tout allait bien : ce schéma se répète à chaque fois. Notamment à l’été 2023, autour de la réforme fiscale que le vice-premier ministre Vincent Van Peteghem (cd&v) veut présenter depuis 2 ans. Alexander De Croo organisera 5 week-ends marathons consécutifs qui seront qualifiés « de séances de torture » par David Clarinval, devenu entretemps vice-premier ministre, et pris en tenaille entre son impétueux président et un Premier ministre qui veut conclure des accords à tout prix. Quitte à répéter « 500 fois les mêmes questions ». L’ambiance est délétère, jusqu’à faire craquer l’Ardennais, qui décide de fuir le kern, pour prendre « une pause mentale » en France. Même Georges-Louis Bouchez est estomaqué. La réforme fiscale est enterrée. La Vivaldi s’achève sans ambitions. Les partis préparent déjà la nouvelle campagne électorale.
La chute d’un homme
« La chute de la Belgique » est également la chute d’un homme : Alexander De Croo. Il est pourtant la personnalité politique la plus expérimentée au sein de la Vivaldi, et tout le monde lui reconnait des qualités évidentes quand il devient Premier ministre. Pour lui, il s’agit effectivement du job d’une vie. Une consécration qui s’est toutefois faite au détriment d’une femme, sa collègue de parti, Gwendolyn Rutten, qui avait négocié une coalition arc-en-ciel avec Paul Magnette, quelques mois avant l’aboutissement de la Vivaldi. Ironique pour quelqu’un qui a écrit un livre intitulé « Le Siècle de la femme », se remémorent Sophie Wilmès et Georges-Louis Bouchez :
« Qui devait être écartée pour qu’il puisse devenir Premier ministre ? Une femme, n’est-ce pas ? Il ne fallait en aucun cas que ce soit Gwendolyn. Il aurait vendu sa propre mère plutôt que de lui concéder le poste de Premier ministre. »Georges-Louis Bouchez et Sophie Wilmès (MR)
Sa face sombre est longtemps restée cachée du grand public, si bien qu’Alexander De Croo a toujours trusté les premières places des sondages d’opinion. Un épisode mettra toutefois cette image en péril : l’éviction d’Eva De Bleeker, coupable d’une « erreur matérielle » dans sa communication des chiffres budgetaires à la Commission européenne. Elle avait en fait été plutôt réaliste, mais ses chiffres ne concordaient pas avec la communication du Premier ministre. L’occasion pour Sophie Wilmès de replanter un nouveau clou :
« Son image est ce qui compte le plus pour Alexander. C’est la pire chose qui pouvait lui arriver : lui qui a toujours tiré à boulets rouges sur les autres personnalités de la politique belge et écorné leur image est pour la première fois devenu une vraie cible. Et tout cela à cause d’une femme. Oui, c’est vraiment bien le siècle pour ça. »
Sophie Wilmès (MR)
Plus globalement, les femmes de la Vivaldi auront quasiment toutes connu un grand moment de solitude en cours de cette législature. C’est le cas de Sarah Schlitz, également débarquée de la Vivaldi pour un problème de logo et une ligne de défense à ne pas répéter. Mais aussi d’Annelies Verlinden, dans le cadre d’une rave party de 10.000 personnes dans le Limbourg, d’Hadja Lahbib avec l’histoire des visas iraniens ou de Petra De Sutter dans le dossier bpost. Le livre de Wouter Verschelden retrace aussi cette difficulté à être une femme politique, rue de la Loi.
Il montre aussi comment le pouvoir peut aveugler les personnalités politiques, même les plus brillantes. Comme en atteste cette anecdote en conclusion du livre : Alexander De Croo, qui doit être le seul à ne pas avoir senti qu’il fonçait dans un mur, en juin dernier, fait à Bouchez une proposition pour le moins surprenante, cet été, quand il faut désigner un nouveau commissaire européen. Le Premier ministre, désespéré, propose ses services à GLB, tout suggérant qu’il veillera à lui renvoyer l’ascenseur pour le poste de Premier ministre. Après tout, on ne sait jamais combien de temps dure un gouvernement en affaires courantes. Georges-Louis Bouchez tombera de sa chaise mais ne mordra pas à l’hameçon.
Bouchez, le rescapé
« La chute de la Belgique » permet également de se rendre compte que tout peut aller très vite en politique. Tout tient à très peu de choses, y compris le fait de triompher en Wallonie avec 30% des voix.
C’est oublier que le président montois a échappé à la correctionnelle, au moins à trois reprises. Dès le départ des négociations autour de la Vivaldi, les partenaires sont exaspérés par l’attitude de Bouchez. Tous veulent immédiatement remplacer le MR par le cdH, ce qui est mathématiquement possible. En fait, les libéraux ne doivent leur salut qu’à la décision d’Alexander De Croo et d’Egbert Lachaert de ne pas lâcher leur parti frère. Le président du MR, on l’a vu, ne montrera jamais aucun signe de gratitude par la suite.
Quelques semaines plus tard, au moment de la désignation des ministres du MR, GLB fera également une erreur de casting, en proposant à Denis Ducarme d’embarquer dans le gouvernement wallon en lieu et place de Valérie De Bue. Problème : cette composition ne respectait pas le quota d’un tiers de femmes désormais inscrit dans un décret wallon. Bouchez doit faire marche arrive. Ce jour-là, sa présidence va réellement vaciller : les ministres MR Willy Borsus et Jean-Luc Crucke, pas prévenus, étaient furieux. Les tractations entre les pontes du MR ont fini par sceller le sort de Georges-Louis Bouchez durant le week-end. Le dimanche matin, un petit groupe de putschistes composés notamment de Willy Borsus, Pierre-Yves Jeholet, Alexia Bertrand et Sophie Wilmès s’en vont annoncer la funeste nouvelle à Bouchez. Mais en cours de chemin, Sophie Wilmès change d’avis et décide de prévenir le président du MR. Quand Bertrand arrive sur place, elle comprend immédiatement : le plan ne sera pas mis à exécution. Bouchez sauve sa place et est « encadré » par un conseil de 12 sages, le G12, qui dans les faits, ne se réunira jamais.
« Paul, mon vieux, toutes ces histoires avec Bouchez, c’est ton problème »
Elio Di Rupo (PS)
Le troisième épisode est beaucoup moins connu du grand public. Il se déroule lors d’une nouvelle confrontation avec Jean-Luc Crucke et sa réforme fiscale. Soudainement, Bouchez n’en veut plus et active ses parlementaires wallons. Le PS et Ecolo, les partenaires du MR en Wallonie, sont exaspérés. Pour eux, c’est la énième goutte qui fait déborder le vase : il est temps de débarquer le MR, tant au niveau wallon qu’au fédéral, où Bouchez mène une guérilla pour la préservation des centrales nucléaires. Tout se met en place pour remplacer les libéraux par Les Engagés. Maxime Prévot ne dit plus non et l’Open Vld est prêt à rompre « le lien indivisible » avec le MR. Mais un homme dit non : Elio Di Rupo, ministre-président wallon. « Paul, mon vieux, toutes ces histoires avec Bouchez, c’est ton problème », indique l’ancien bourgmestre de Mons au président du PS, avec qui il a toujours entretenu une rivalité. Ce livre fourmille d’anecdotes du même genre.
Wouter Verschelden
Wouter Verschelden a plus de 20 ans de journalisme politique derrière lui. Il commence son parcours journalistique au Standaard où il restera 6 ans, avant d’être propulsé rédacteur en chef de De Morgen, en 2010. Une vision totalement différente de la direction sur la stratégie numérique du quotidien le conduira à créer un nouveau média en ligne dédié à la génération Y : Newsmonkey. Désormais en charge d’une newsletter politique quotidienne sur les coulisses de la rue de la Loi, W16, il est également l’invité régulier de l’émission politique de la VRT, Villa Politica.
Pour constituer son ouvrage, le journaliste s’est basé sur des centaines de conversations avec les acteurs de la rue de la Loi, avec qui il est en contact régulier pour sa newsletter. Il reconnait toutefois que la réalité « est encore plus complexe et plus subtile » que sa reconstitution.
La rue de la Loi est un monde impitoyable. Cette réalité a toujours existé. Mais l’auteur a rarement connu une coalition aussi dure : « Par rapport au gouvernement Di Rupo ou même à la Suédoise de Charles Michel, la Vivaldi était hors catégorie concernant les petits jeux politiques. Je n’avais jamais vu un ministre tomber en quasi-dépression. Sur le plan humain, c’est assez choquant. »
Une coalition qui entrainera Alexander De Croo dans sa chute. Le Premier ministre refusera de le voir jusqu’à la fin. « Il y a une chose universelle avec le pouvoir, ajoute l’auteur. C’est qu’il enferme celui qui le détient dans une bulle. Ce pouvoir modifie la réalité. C’est fortement lié à l’entourage, qui a voulu protéger Alexander De Croo, jusqu’à lui cacher des articles de presse. » Wouter Verschelden ajoute que le Premier ministre est aussi en décalage avec le monde réel, entre les paillettes de sa carrière internationale, où il rencontre, Merkel, Macron et Biden, et la réalité plus terre à terre de la Belgique. « Chaque Premier ministre belge souffre de ce syndrome et finit par mépriser la réalité politique belge. »
Pour les femmes, il ressort également que la rue de la Loi « est un milieu très macho ». Eva De Bleeker, en plus d’une certaine inexpérience politique, en subira les conséquences : « Pour moi, c’est un moment clé de la Vivaldi. Car pour la première fois, le grand public a vu clairement le côté sombre d’Alexander De Croo. Le semblant de cohésion dans la Vivaldi a éclaté au grand jour. »
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