La Belgique reste championne du monde de la fiscalité sur le travail

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Selon la dernière étude de l’OCDE, nos salaires sont ponctionnés à 53%, ce qui fait de la Belgique, à nouveau, la championne des pays industrialisés sur la taxation des salaires.

Nulle part ailleurs, la charge publique sur le travail n’est aussi élevée qu’en Belgique. C’est ce que montre à nouveau un classement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’organisation des pays industrialisés. La charge fiscale a en outre augmenté en 2022, pour la deuxième année consécutive.

L’édition 2023 de l’étude de l’OCDE «  Impôts sur les salaires » fournit, pour chacun des 38 pays de l’organisation qui regroupe les principales économies industrialisées, des informations détaillées sur les impôts, sur le revenu versés par les salariés, leurs cotisations de sécurité sociale, les transferts qu’ils perçoivent sous forme de prestations en espèces, ainsi que les cotisations de sécurité sociale et taxes sur les salaires versées par leurs employeurs.

L’étude  met surtout l’accent sur le « coin fiscal » qui calcule la charge qui pèse sur le coût de la main d’œuvre. Cet indicateur marque la différence entre les coûts de maind’œuvre pour l’employeur et la part correspondante de la rémunération nette après impôt du salarié —, qui est calculé en faisant le total de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, des cotisations de sécurité sociale à la charge des salariés et des employeurs, et des taxes éventuelles sur les salaires, et en retranchant les prestations éventuellement perçues par le salarié.

Et il n’y a malheureusement pas de surprise. En 2022 aussi, la Belgique est championne du « coin fiscal », avec des charges qui représentent, pour un salarié célibataire qui perçoit le salaire moyen, 53% du salaire. C’est une hausse de 0,65% par rapport à 2021. On est bien au-delà de la moyenne de l’OCDE qui est de 34,2%.

Les deuxième et troisième places sont occupées par l’Allemagne (47,8%) et la France (47%). Aux Pays-Bas, la charge fiscale d’un célibataire sans enfant n’est que de 35,5%, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne de l’OCDE (34,6%).

Les célibataires sans enfants sont également beaucoup plus taxés en Belgique qu’une famille à revenu unique avec deux enfants. Pour cette dernière, avec un salaire moyen, la charge fiscale en Belgique est de 37,8%, alors que la moyenne de l’OCDE est de 25,6%. La différence avec un célibataire est de 15,2 points de pourcentage.

Un ménage avec deux salariés ayant des enfants voit, quant à lui, 45,5% de son salaire déduit de ses revenus, soit le pourcentage le plus élevé de tous les pays de l’OCDE. Les deuxième et troisième places sont occupées par l’Allemagne (40,8%) et la France (40,7%). La moyenne de l’OCDE est de 29,4%.

Depuis plus de 20 ans, l’Organisation des pays industrialisés mesure la charge fiscale pesant sur le travail en établissant un classement du “coin fiscal”, c’est-à-dire la différence entre ce qu’un travailleur coûte à un employeur et ce qu’il reste en net à ce travailleur. La différence revient à l’État sous forme de cotisations patronales et salariales et d’impôt sur le revenu.

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