Réforme fiscale, adaptation de la réforme de pensions et accompagnement social de la réforme du chômage: le gouvernement De Wever doit encore finaliser son paquet de réformes d’ici la fête nationale. Or, tout est dans tout.
Les Engagés n’en démordent pas: il faut un financement adéquat des CPAS pour adopter définitivement la réforme du chômage. L’ultimatum avait été posé ici-même, dans un Trends Talk, le 13 juin par Yvan Verougstraete, son président: “Il faut des moyens suffisants pour accompagner les chômeurs exclus au CPAS, sinon ce sera sans Les Engagés!“.
Le vice-Premier ministre, Maxime Prévot, l’a répété ce week-end: c’est une question essentielle pour son parti. Un montant de 400 millions exigé? “Nous n’avons pas exigé ce montant, rétorque-t-il à L’Echo. Ce qui est certain, c’est que les 234 millions obtenus avec Vooruit pour l’an prochain, ce n’est pas une compensation correcte.”
Sans effort supplémentaire, donc, adieu la réforme de limitation des allocations de chômage dans le temps? Au MR, on rétorque en coulisses qu’un tel blocage n’est pas envisageable vu l’était d’avancement du projet. Et si les Engagés en font une question de gouvernement, c’est davantage pour se positionner qu’autre chose.
Relever la quotité exemptée
Un autre dossier lie sans conteste Engagés et MR, et devrait faire consensus au sein de l’Arizona: le début d’une réforme fiscale. L’objectif consiste à relever la quotité exemptée d’impôt pour, dixit Georges-Louis Bouchez (MR), obtenir une hausse de salaire net de 1200 euros par an. Encore faudra-t-il trouver les moyens.
“Certains diront que l’heure n’est pas au moindre cadeau fiscal, justifie Maxime Prévot. Mais le gouvernement fait le choix, malgré le contexte, de redonner du pouvoir d’achat aux citoyens et de faire un vrai différentiel entre celui qui bosse et celui qui est au chômage ou au CPAS.”
C’est, aussi, une manière de faire passer la pilule pour certains de la taxation des plus-values, symbole vital pour Vooruit, mais couleuvre pour le MR.
Militaires, magistrats…
Il reste, potentiellement, un troisième écueil pour le Premier ministre: des demandes concernant un ajustement de la réforme des pensions.
“Sur la réforme des pensions, nous voulons prendre en considération la particularité du métier de militaire, disait ce week-end Maxime Prévot. Avec une valorisation adéquate des prises de risque et de l’éloignement pour les familles pour les unités opérationnelles.” Le lien est vite fait avec le réinvestissement dans l’armée en ces temps périlleux.
Les critiques eprimées par le monde économique et la magistrature doivent également être entendues, disent les Engagés. Entre centre-droit et centre-gauche, on va encore chercher les équilibres, cet été.
Or, tout est dans tout.