En Flandre, Bart Somers démêle le spaghetti des intercommunales
Les pouvoirs locaux ont 10 ans pour remodeler les liens qui les unissent aux communes avoisinantes dans le cadre d’une Flandre partagée en 17 régions.
Cela tenait du puzzle et les sensibilités tant politiques que régionales étaient exacerbées. Mais le gouvernement flamand pense y être arrivé même si, dans le Limbourg (où la résistance a été particulièrement vive), trois régions sont encore à délimiter. Il a cependant dû lâcher du lest en cours de route. Initiée lorsque Bart Somers (photo) était encore ministre de l’Intérieur (Open Vld), la réforme ne comptait au départ que 13 régions. Mais le but poursuivi était déjà le même: dévider l’écheveau des 2.229 intercommunales qui, des zones de police aux hôpitaux, couvrent la Flandre (la championne est la ville de Turnhout qui a conclu 152 accords de coopération avec ses voisines!), endiguer l’émiettement des compétences et, bien entendu, l’explosion des mandats.
D’ici 2031, tous les accords entre communes devront s’inscrire dans les nouvelles limites régionales et le gouvernement s’est engagé à montrer l’exemple en remodelant d’ici 2025 tous les accords conclus avec des municipalités, par exemple en matière de transports, de culture ou de logement sociaux. Entre régions, les murs n’en seront pas pour autant bétonnés. Des accords transrégionaux resteront possibles dans certains cas et les régions pourront elles-mêmes conclure des accords entre elles. L’efficacité et la transparence doivent, selon le gouvernement, sortir gagnantes de cette réforme intérieure, la plus importante jamais menée en Flandre.
Cela peut effectivement fonctionner. Il y a cinq ans déjà, une quinzaine de communes de Flandre-Occidentale s’étaient spontanément associées au sein de DVV Midwest. Nous sommes depuis passés de plus de 200 à 35 accords de coopération, commente avec enthousiasme son président, Kris Declercq, par ailleurs bourgmestre CD&V de Roulers.
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