Dette US: les grands journaux de centre-gauche peu satisfaits de l’accord

© nytimes.com

Les grands journaux américains de centre-gauche ont fustigé l’accord sur le plafond de la dette conclu dimanche soir entre le président Barack Obama et les responsables du Congrès, le décrivant comme une “capitulation” face aux conservateurs extrémistes.

“Pour éviter le chaos, un accord épouvantable”, titrait un éditorial du New York Times. “L’accord va permettre d’éviter à court terme, et probablement tout au long de 2012, un défaut de paiement aux conséquences catastrophiques”, constatait le prestigieux quotidien, ajoutant cependant: “le reste de l’accord est une capitulation quasi-totale face aux demandes et aux prises en otage de républicains extrémistes; il va porter atteinte aux programmes bénéfiques à la classe moyenne et aux pauvres et freiner la relance économique” du pays.

Le compromis dégagé in extremis dimanche soir sur le relèvement du plafond de la dette américaine, à moins de deux jours de la date butoir fixée par le Trésor, prévoit une hausse du plafond d’au moins 2.100 milliards de dollars pour permettre aux Etats-Unis de faire des emprunts et rembourser leurs créanciers jusqu’en 2013.

Le texte propose en parallèle une première réduction des dépenses, sans augmentation d’impôts, de 1.000 milliards de dollars. Une commission spéciale bipartite du Congrès sera ensuite chargée de trouver avant le 23 novembre des baisses de dépenses supplémentaires à hauteur de 1.500 milliards.

Dans le cas où aucun accord n’interviendrait, un mécanisme contraignant se mettrait en place pour imposer automatiquement un certain nombre de coupes, dispositif qui suscitait l’inquiétude du Washington Post.

Le quotidien soulignait par ailleurs que l’accord conclu entre la Maison Blanche et les responsables du Congrès “n’est pas une solution dont quiconque impliqué dans ces négociations peut être fier”.

USA Today notait de son côté que le compromis de dernière minute n’a rien “d’idyllique”. Et de reconnaître cependant qu'”éviter une crise restait de loin préférable à en affronter une”.

Trends.be, avec Belga

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