Erik Geenen, connu dans les milieux économiques comme “l’homme à la casquette verte”, est décédé.
Le Limbourgeois s’est fait connaître au lendemain de la crise financière de 2008, multipliant les interventions lors des assemblées générales de Fortis, Dexia, Arcopar ou encore de la Banque nationale de Belgique (BNB). Il a également marqué les esprits chez Nyrstar, où il s’est érigé en défenseur des petits actionnaires, qui avaient vu leur participation se diluer à la suite du rachat par Trafigura.
Son décès a été annoncé mardi par ses enfants. Dans un message en anglais publié sur X, ils confirment que leur père s’est éteint dans son sommeil. “Nous espérons que son combat contre l’injustice se poursuivra”, ajoutent-ils. Car tel était le rôle que M. Geenen se plaisait à endosser: celui de défenseur du petit investisseur face au grand capital.
Lors des assemblées générales, coiffé de sa casquette verte, il posait des questions dérangeantes ou manifestait bruyamment son mécontentement. C’est ainsi que Carlos Brito, alors dirigeant d’AB InBev, s’est vu reprocher par M. Geenen de “cracher au visage du personnel et des actionnaires” avec son salaire annuel de 7,22 millions d’euros. La patience de Luc Coene, ancien gouverneur de la BNB, et de Jean-Luc Dehaene, alors président de Dexia, a également été mise à rude épreuve par ses interventions. Cependant, celles-ci se soldaient le plus souvent par un spectacle divertissant, sans réelles conséquences.
Ces dernières années, il était particulièrement actif lors des assemblées générales de la Banque Nationale, souvent accompagné d’un groupe de sympathisants, tous arborant la fameuse casquette verte. L’activiste y dénonçait le fait que les petits actionnaires ne puissent prétendre aux plus-values réalisées par la banque sur les ventes d’or. Il ressort de ses publications sur X qu’il avait également l’intention de participer à la prochaine assemblée générale de la BNB, prévue le 19 mai.