“C’est la crise”, disent les syndicats

© BELGA/Eric Lalmand

“C’est la crise chez bpost. Ce n’est pas seulement l’actionnaire qui en fait l’expérience, mais le personnel vit aussi des moments difficiles”, affirme mardi Jean-Pierre Nyns, du syndicat socialiste à la suite de la décision de bpost de supprimer l’enlèvement des colis le samedi dans les bureaux de poste. Le secrétaire de la CGSP souligne que la pression au travail est devenue insupportable, alors que l’entreprise ne remplit pas les postes vacants. “En n’enlevant les colis que cinq jours par semaine au lieu de six, on peut faire des économies sur le personnel.”

M. Nyns n’est pas satisfait de cette décision, “car cela signifie encore moins de services pour le client”, fait-il remarquer. “Une grand-mère qui veut envoyer un colis à son petit-enfant ou une PME ou un petit indépendant qui utilise le service du samedi devra désormais attendre jusqu’au mardi au plus tôt pour voir arriver son colis.” Par ailleurs, la CGSP reproche également à bpost de ne pas remplir les postes vacants. “La pénurie de personnel provoque beaucoup de tensions, notamment en période de vacances”, relève M. Nyns.

“En quoi la suppression de colis le samedi peut résoudre la pénurie de personnel?”

“Les postiers travaillent parfois dix à douze heures. Des étudiants résilient leur contrat en raison de la charge de travail élevée, et presque tous les jours, il y a des menaces d’arrêt de travail.” La CSC-Transcom regrette également la mesure. “C’est une mesure d’économie qui a des conséquences sur le service”, souligne la directrice du secteur Annick Boon, qui confirme également le nombre important de postes vacants.

“Bpost a du mal à trouver et à garder son personnel, mais je ne vois pas en quoi la suppression de l’enlèvement des colis le samedi peut résoudre le problème de pénurie de personnel.”

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