Budget : 400 millions en plus, est-ce suffisant ?

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Les libéraux ont manifesté leur mécontentement devant les propositions du formateur en matière budgétaire, car il ne demande pas aux entités fédérées de consentir un effort supplémentaire, au-delà des 400 millions déjà prévus dans sa note.

A bonnes sources, on soulignait vendredi soir que l’épure présentée par le formateur Elio Di Rupo est conforme au Pacte de stabilité transmis par le gouvernement belge aux autorités européennes. Le formateur, ajoute-t-on, va même un peu plus loin puisqu’il comptabilise 400 millions supplémentaires sur lesquels il n’a pas l’accord formel des régions.

Les libéraux ont manifesté leur mécontentement vendredi devant les propositions du formateur en matière budgétaire parce que celui-ci ne demande pas aux entités fédérées de faire un effort supplémentaire, au-delà des 400 millions déjà prévus dans sa note.

L’épure du formateur s’inscrit parfaitement dans la ligne du Pacte de stabilité transmis par le gouvernement démissionnaire aux autorités européennes pour l’année 2012, disait-on vendredi soir. Le gouvernement démissionnaire était d’ailleurs bien représenté vendredi à la négociation en la personne du Premier ministre Yves Leterme (CD&V) et du secrétaire d’Etat au Budget Melchior Wathelet (cdH). Ceux-ci étaient présents pour faire la transition avec le gouvernement sortant.

Le formateur, dit-on, respecte l’engagement pris antérieurement et va un peu au-delà tout en restant prudent. Il comptabilise 400 millions d’efforts supplémentaires des entités fédérées sachant qu’il est possible de les obtenir via ce qu’on appelle des compétences usurpées à savoir des décisions fédérales qui ont des conséquences budgétaires automatiques pour les régions.

Quel effort demander aux Régions ? Les négociateurs s’affrontent

Le différend qui s’est manifesté vendredi entre les six partis qui négocient la formation d’un gouvernement, quant à la contribution des entités fédérées à l’effort budgétaire, a été confirmé samedi par les déclarations faites à l’arrivée des négociateurs à la présidence de la Chambre pour la poursuite des discussions.

L’effort budgétaire pour boucler le budget 2012 avec un déficit de 2,8 % est chiffré à 9,9 milliards d’euros. Pour les libéraux, les entités fédérées doivent contribuer à cet effort au-delà de ce qui est prévu jusqu’à présent.

“Je demande que les entités fédérées contribuent à l’effort pour protéger tous les travailleurs salariés et indépendants”, disait déjà vendredi soir Charles Michel, président du MR. En arrivant samedi, il a réaffirmé que son parti n’acceptait pas qu’on s’en prenne aux petits épargnants plutôt que de demander un effort aux Régions.

Le PS et le cdH sont d’avis que les Régions consentent déjà un effort suffisant et qu’on ne peut leur en demander plus. Bruno Tobback, président du SP.a, s’est contenté de lancer : “Tout le monde doit faire un effort !” Les autres négociateurs ne se sont pas exprimés.

Ce samedi, les négociateurs ne parlent plus budget mais réformes socioéconomiques. Les points à l’ordre du jour sont le contrôle des prix de l’énergie, la régulation des marchés financiers et la fin du chapitre emploi.

Trends.be, avec Belga

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