Banques: le gouverneur de la Banque nationale serein, mais il n’y a pas de risque zéro

Pierre Wunsch s’est voulu rassurant devant les députés, ce mardi après-midi. Sans exclure un impact indirect.

Le gouverneur de la Banque Nationale de Belgique (BNB), Pierre Wunsch, s’est montré serein mardi devant la commission des Finances de la Chambre sur la situation des banques en Belgique, après les remous observés aux États-Unis et en Suisse. De manière directe, l’exposition est minime. De manière indirecte, le risque n’est pas exclu mais, selon lui, le système européen est à même d’y faire face.

Un système “robuste”

Le secteur bancaire doit faire face aujourd’hui à la hausse importante des taux d’intérêts après de longues années de taux plancher.
Nous avons un système robuste, parmi les plus robustes d’Europe, avec un haut niveau de liquidités et de solvabilité. Ce qui peut se passer, c’est qu’il y a pour des milliards d’actifs vendus quand les taux étaient bas pour des durations assez longues qui ont aujourd’hui une valeur négative ou ont perdu leur valeur sur le marché. On aimerait savoir où sont ces actifs à l’échelle internationale et on ne le sait pas vraiment”, a-t-il expliqué.

“Chez les agents économiques que l’on connaît, quand on regarde leur position, c’est sain, mais leur contrepartie peut avoir des contreparties et on ne peut pas exclure qu’il y ait des contreparties qui aient pris des risques non visibles. Et tout à coup, on se retrouve face à un événement comme la Silicon Valley Bank (une banque régionale aux États-Unis qui a fait faillite à la suite de la hausse des taux d’intérêt) en sachant que ce qu’a fait cette banque en termes de taux d’intérêt est strictement interdit en Europe. (…) Toutes les banques en Europe sont soumises à des stress tests sur leur risque lié aux taux qui fait que, normalement, le problème aurait été identifié et se serait accompagné d’exigences de capital supplémentaires”, a-t-il ajouté.

“Un problème pas exclu”

À entendre le gouverneur, il n’y a pas de “risque zéro” dans ce domaine. “Je ne serais pas étonné qu’à un moment il y ait un problème avec une institution quelque part en Europe, mais en soi ce n’est pas un problème. Le problème sera résolu ou la banque tombera en faillite mais ça ne produit pas nécessairement une crise. Le système en Europe permet les faillites. Par contre on sait qu’on ne veut pas laisser tomber en faillite les banques systémiques, comme la transaction entre UBS et le Crédit Suisse l’a montré”.

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