Pas de pilule pour les mouettes

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S’inspirant de ce qui se pratique depuis des années à Venise et plus près de nous à Tongres où les pigeons reçoivent ” la pilule “, Ivan De Clerck, bourgmestre de Blankenberge, avait fièrement claironné qu’en primeur européenne, sa commune allait faire de même avec les mouettes qui ennuient les touristes et éventrent les poubelles. Depuis mars 2017, les pigeons qui hantent la cité des Eburons reçoivent en effet des grains de maïs enrobés de nicarbazine, un médicament qui inhibe la fertilité des oeufs, avec pour résultat une diminution de leur nombre d’un tiers environ. Mais un oiseau n’est pas l’autre. Contrairement aux pigeons qui sont grégaires et peuvent dès lors être nourris automatiquement via un robot développé à cet effet, les mouettes sont plus individualistes, ce qui implique à la fois une recherche des nids à l’aide de drones et une étude approfondie de leur comportement. Pour la société limbourgeoise Galluvet, prête à mener pareilles recherches, il en aurait résulté un savoir-faire susceptible d’être exporté vers d’autres cités balnéaires. Ces beaux projets devront toutefois être repris à zéro. Dans un communiqué assez sec, l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) vient en effet de rappeler qu’à l’heure actuelle, aucun médicament à usage vétérinaire ne peut être utilisé comme contraceptif pour les mouettes.

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