Nvidia intègre le club très fermé des 1.000 milliards de dollars de valorisation
Le géant des processeurs Nvidia a dépassé mardi à l’ouverture de la Bourse de New York la barre des mille milliards de dollars de capitalisation boursière, porté par le boom de l’intelligence artificielle (IA).
Vers 15H45, le titre du groupe de Santa Clara (Californie) gagnait 4,87% à 408,43 dollars. En atteignant 404,86 dollars à l’ouverture, l’action a fait basculer le fabricant américain – au départ spécialisé dans les cartes graphiques pour jeux vidéo – dans le cercle très fermé des cinq groupes affichant plus de mille milliards de valorisations. Il s’agit d’Apple, de Microsoft, d’Amazon, d’Alphabet et de Saudi Aramco.
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Le fabricant taïwano-américain de puces électroniques, très recherchées depuis le boom de l’intelligence artificielle, a vu dès mercredi sa valeur boursière bondir de 25% en une nuit, à près d’un millier de milliards de dollars, après des résultats trimestriels dopés par la demande, qui ont très largement dépassé les attentes.
Fondé il y a trente ans par l’ingénieur américano-taïwanais Jen-Hsun “Jensen” Huang, Nvidia a d’abord développé des processeurs graphiques (GPU) destinés à améliorer la qualité des images pour les joueurs. Ces puces ont une capacité de calcul très supérieure à celle d’un ordinateur classique, un potentiel qui a rapidement intéressé les développeurs d’intelligence artificielle, gourmande en traitement de données.
La technologie est au “point de bascule”
Connues sous le nom de calcul accéléré, ces puces sont rapidement devenues un ingrédient central de la révolution générative de l’IA, capable de fournir le matériel informatique nécessaire pour diffuser du contenu complexe en quelques secondes à partir des centres de données du monde entier.
Le monde est au “point de bascule d’une nouvelle ère informatique”, a ainsi estimé lundi Jensen Huang, patron de Nvidia lors du salon technologique Computex à Taiwan, en présentant un ensemble de produits liés à l’intelligence artificielle (IA) lors de son premier discours public depuis quatre ans.
Parmi les nouveaux produits présentés, une plateforme de superordinateur d’intelligence artificielle appelée DGX GH200, qui, selon lui, est maintenant “en pleine production”. “Nous sommes ravis que Google Cloud, Meta et Microsoft soient les premières entreprises au monde à y avoir accès”, a-t-il ajouté. Cette plate-forme a selon lui vocation à “des recherches exploratoires sur le front pionnier, les limites de l’intelligence artificielle”. En théorie, le nouveau superordinateur aidera les entreprises de technologie à créer davantage de produits liés à l’IA, qui nécessitent des tâches informatiques plus complexes.