Neckermann sous autorité judiciaire

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L’argent promis par Wamos, le repreneur espagnol, n’ayant pas été versé, Neckermann n’a eu d’autre choix que de lancer une procédure de transfert judiciaire. Elle est protégée de la faillite pour quatre mois.

Neckermann essaie d’exister depuis la faillite de Thomas Cook, sa maison mère. La reprise partielle par Wamos, un groupe espagnol de voyages, semblait avoir remis le voyagiste sur les rails. Mais la pandémie est passée par là. Depuis début novembre et la demande de procédure de réorganisation judiciaire (PRJ), les agences sont fermées et les 160 collaborateurs émargent au chômage temporaire. Fin décembre, le tribunal de l’entreprise du Brabant wallon a approuvé un rééchelonnement de la dette. Selon les termes de la PRJ, Wamos devait injecter 3,5 millions d’euros. Mais cet argent n’est jamais arrivé car les Espagnols n’avaient pas les fonds nécessaires. Neckermann n’a donc eu d’autre choix que de se tourner à nouveau vers la justice. Le voyagiste a choisi de lancer une procédure de transfert judiciaire dans le cadre de la loi sur la continuité des entreprises. Le mandataire de justice dispose donc de quatre mois pour trouver un repreneur. Pendant ce temps, Neckermann est protégé de la faillite et de ses créanciers. Concernant les vouchers Corona émis entre mars et juin 2020, ils seront couverts en cas de faillite. Pour ceux émis après, tout va dépendre si le voyage acheté sur le site est un voyage Sunweb ou pas. Si c’est le cas, il est garanti en cas de faillite.

Neckermann cherche donc un repreneur pour la marque, les 50 agences et les employés. Une société de private equity serait intéressée. Pas encore actif dans le secteur du voyage, ce fonds est constitué de particuliers et d’entreprises basés au Benelux. Rien n’a encore filtré sur les détails de son plan.

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