Six jours de grève à la SNCB en avril et deux semaines en mai: les syndicats sont-ils devenus fous?


La fronde contre les réformes de l’Arizona se durcit après l’échec du dialogue. Le mouvement social prend une dimension disproportionnée. Se rendent-ils seulement compte du contexte dantesque du moment?
Oubliez le train! A l’heure où l’on incite tout le monde à privilégier les modes de mobilité alternatifs, les syndicats de la SNCB font tout pour vous dégoûter de le faire.
Vous pensiez que les embarras causés par les premières grèves étaient déjà pénibles? Attendez avril et mai, vous serez servis.
Le syndicat autonome des conducteurs (SACT) remet le couvert après un premier train de neuf jours d’arrêt.
, Le mouvement se déroulera en trois phases distinctes: six jours de grève consécutifs en avril, deux semaines de grève par mois, à partir de mai avant des arrêts tous les samedis et vendredis en juillet et en août.
Excusez du peu.
“L’heure est grave”, mais pour qui?
“L’heure est grave”, justifient les représentants de ce syndicat minoritaire. Le politique reste sourd.” La fronde concerne les réformes de l’Arizona fédérale qui revoit les dispositions en matière de statut spécial pour les pensions ou de travail de nuit.
“Quinze minutes avec Jambon, deux jours par mois d’enfumage avec Crucke et toujours aucun respect”, disent-ils.
À l’issue de la grève de ce début de semaine, la CGSP – Cheminots n’était pas plus positive. “Ce sont les prémisses d’un mouvement d’une plus grande ampleur face aux offensives de ce nouveau gouvernement, soulignait son président, Pierre Lejeune, sur BX1. Je pense qu’il n’y avait pas d’autre réponse à apporter à ce stade-ci.”
Selon lui, il sera “difficile de retrouver le chemin de la concertation“.
Le gouvernement reste ferme sur son accord. David Clarinval, vice-Premier ministre MR, soulignait à Trends Tendances récemment qu’il ne voyait pas pourquoi de tels écarts existent en matière de pensions entre un conducteur de train et un conducteur de bus. “Rien ne le justifie plus, c’est une question de justice sociale.”
La période budgétaire, dantesque, avec 26 milliards à trouver, auxquels s’ajoutent désormais les quatre milliards annuels à investir dans la défense, impose des réformes difficiles.
L’heure est grave, oui, pour les navetteurs qui vont ronger leur frein et pour les étudiants qui feraient bien de songer à une alternative pour leurs stages et examens.
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S.N.C.B.
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Siège social:
Anderlecht
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Secteur:
Openbaar vervoer
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Toegevoegde waarde:
1479118949