Déjà la fin pour les voitures électriques ?
Les ventes de voitures électriques ont plongé de plus de 11% au premier trimestre de 2024, soit deux fois plus vite que l’ensemble du marché selon les chiffres de l’Association des Constructeurs Européens d’Automobiles.
Les voitures électriques peinent à convaincre les particuliers qui privilégient toujours les moteurs thermiques. Des inquiétudes quant à l’autonomie ou le trop peu de bornes de recharges sont quelques unes des explications.
A cela s’ajoute, les craintes des constructeurs automobiles au vue du marché des voitures électriques. Ces derniers sont de plus en plus nombreux à revoir leur stratégie du tout électriques. Quelques exemples ? Ford, Volkswagen et Renault annonçaient le tout électrique pour 2030, laissent désormais la porte ouverte au moteur thermique.
Le marché allemand s’effondre
Cette année, les ventes ont plongé de 11% sur le premier trimestre, soit deux fois plus vite que l’ensemble du marché, selon les chiffres de l’Association des Constructeurs Européens d’Automobiles. En Allemagne, les ventes de véhicules « zéro émisison » sont passées de 94.736 l’année dernière à 81.337 unités en 2024. L’Union de l’industrie automobile en Allemagne a prévenu qu’une baisse historique de 14% pourrait avoir lieu cette année. Une première depuis 2016.
L’industrie des voitures électriques est à la peine depuis que le gouvernement allemand a brusquement supprimé les aides fiscales à l’achat des véhicules électriques en décembre. C’est ce qui a sans aucun doute contribué à la baisse des ventes.
Les signaux faibles sont de plus en plus nombreux. Un certain nombre de constructeurs ont repoussé le lancement de certains modèles. Des sociétés de location réduisent leurs achats pour leurs flottes. A cela s’ajoute l’inflation, les prix toujours élevés des modèles électriques, les infrastructures de recharge insuffisantes… Autant d’éléments qui pourraient favoriser l’effondrement du marché de l’électrique.
Un trou dans le budget belge
En Belgique, la voiture électrique progresse encore principalement grâce au verdissement de la fiscalité sur les voitures de société. Depuis l’été dernier, la déduction maximale n’est valable que pour les voitures entièrement électriques. À partir de 2026, les voitures qui roulent à l’essence ou au diesel perdront tous les avantages fiscaux dont elles bénéficiaient. Cependant, le tout électrique devrait en effet créer un trou annuel de 1,4 à 1,5 milliard d’euros au niveau des impôts et accises récoltés par l’État fédéral, alors que les impôts sur le carburant rapportent actuellement environ 8 milliards d’euros par an. C’est ce qu’a mis en évidence deux études indépendantes réalisées par le consultant EY et par le bureau d’étude TML de la KULeuven (Transport & Mobility Leuven).
D’après l’étude du bureau de consultance EY, rien que cette année, les recettes fiscales issues de la vente de motorisations essence et diesel devraient baisser de 160 millions d’euros par rapport à l’an dernier, en raison du passage à l’électrique. Ce calcul tient déjà compte de l’augmentation des recettes TVA à la suite de l’utilisation accrue d’électricité.
Voitures électriques
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