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Les jeunes ménages interdits d’achat immobilier, vraiment ?

L’accès à l’immobilier est-il interdit aux jeunes ménages ? C’est une phrase que l’on entend souvent mais qui n’est pas toujours étayée par des chiffres.

L’accès à l’immobilier est-il interdit aux jeunes ménages ? C’est une phrase que l’on entend souvent mais qui n’est pas toujours étayée par des chiffres. Le journal L’Echo a voulu en savoir plus et sa réponse est claire : non, il est faux d’affirmer que l’accès au logement pour les jeunes ménages est plus difficile qu’auparavant.

Si c’était le cas, les statistiques auraient montré un fléchissement de la demande, notamment dans le chef des jeunes. Or, le premier semestre de 2010 – j’en ai d’ailleurs parlé ici-même – a été un bon semestre. Toutes les banques, tous les courtiers en prêts hypothécaires ont constaté une hausse du nombre de dossiers de demande de crédits hypothécaires, y compris de la part de jeunes ménages.

Les prix, en outre, ont globalement assez peu baissé en Belgique. En filigrane, on comprend que, si les jeunes ménages n’étaient plus en mesure de devenir propriétaires, tant la demande que les prix auraient baissé plus sensiblement que ce n’est le cas aujourd’hui.

Deuxième élément, à mon avis le moins convaincant de la démonstration : la capacité de remboursement des jeunes ménages. Sur la base des chiffres du réseau d’agences immobilières ERA, on sait que le prix de vente moyen d’un logement en Belgique est de 190.000 euros. Si l’on ajoute les droits d’enregistrement et les frais de notaire, on arrive à un coût moyen total de 215.000 euros. Et si l’on tient compte d’un taux fixe à 20 ans de 5,45 %, cela représente une charge mensuelle de 1.100 euros par mois.

Or, comme les banques interdisent de dépasser le tiers des revenus nets par mois pour financer son logement, la conclusion est simple : si la charge mensuelle nette est de 1.100 euros par mois, le jeune couple en question doit gagner 3.300 euros net par mois. C’est donc faisable, estime L’Echo.

Oui, mais à condition que le couple en question n’emprunte que 70 % à 80 % du montant total à emprunter, et qu’il ne fasse aucun travaux dans le logement en question. Cela signifie également que, sans épargne préalable ou coup de pouce des parents, le rêve du premier logement, s’il n’est sans doute pas hors de portée pour certains jeunes ménages, demeure hélas toujours difficile à réaliser.

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