Les gilets jaunes de la Croix-Rouge

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Peut-être avez-vous, au détour d’un carrefour ou à la sortie d’un supermarché de Flandre, été abordé par l’un des 13.000 gilets jaunes de la Croix-Rouge vous demandant cinq euros en échange d’un autocollant de soutien… Si vous avez écouté votre bon coeur,  » c’est généreux mais fiscalement déraisonnable « , selon le professeur Michel Maus (VUB) qui, sur les ondes de la VRT, a déconseillé ce type d’achat, tant au profit de la Croix-Rouge qu’à celui d’autres bonnes oeuvres comme Action Damien, Kom op tegen kanker, etc.  » Fiscalement, c’est une bêtise, insiste-t-il. Faites plutôt en fin d’année un versement d’au moins 40 euros à l’oeuvre de votre choix. Vous bénéficierez ainsi d’une réduction d’impôt de 45%.  » Le message est certes cartésien mais assez maladroit dans sa formulation, associant gilets jaunes et Croix-Rouge. Cette dernière, qui avait collecté de la sorte 3,2 millions d’euros l’an dernier, s’en était émue. Les réseaux sociaux aussi se sont enflammés. A tel point que le professeur a tenu à préciser qu’il n’avait en aucune manière attaqué la Croix-Rouge mais bien le régime fiscal des libéralités.  » Celui qui donne 40 euros à une organisation agréée, explique-t-il, bénéficie d’une réduction d’impôt de 45% alors que celui qui affecte huit fois cinq euros à des associations tout aussi louables, ne reçoit aucun avantage fiscal.  »

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