Les déséquilibres économiques excessifs en Espagne et en Slovénie inquiètent la Commission

(Belga) La Commission européenne s’est vivement inquiétée mercredi de la situation économique en Espagne et en Slovénie et a demandé à ces deux pays de la zone euro de lui soumettre un programme de stabilité cherchant à corriger ces déséquilibres jugés excessifs. La Commission s’est également penchée sur le cas de la Belgique, dont la situation est toutefois moins problématique.
« L’Espagne et la Slovénie présentent des déséquilibres qui peuvent être jugés excessifs. (…) Les deux Etats membres doivent présenter un programme économique complet et détaillé afin de corriger ces déséquilibres de manière décisive » courant avril, indique la Commission, qui a rendu public mercredi un rapport sur les déséquilibres macroéconomiques de 13 pays européens. Concernant l’Espagne, c’est le niveau important de l’endettement qui inquiète le plus la Commission et fait peser un risque sur la stabilité des finances publiques. « Même si un ajustement est en cours, l’amplitude des déséquilibres à corriger requiert une politique forte et continue, d’autant plus que le pays, plongé dans la récession, doit faire face un chômage de masse. En Slovénie, la Commission pointe les déséquilibres du secteur bancaire et demande une réponse « urgente », au lendemain d’une rencontre entre le nouveau Premier ministre slovène, Mme Alenka Bratusek et plusieurs responsables européens à Bruxelles. Le secteur bancaire slovène croule sous les mauvaises créances. Celles-ci s’élèvent à 7 milliards d’euros selon un rapport du FMI qui a évalué à 1 milliard d’euros le besoin de recapitalisation des trois principales banques, tandis que l’agence Fitch estime ce besoin à 2 milliards d’euros. Par conséquent, l’Etat issu de l’ex-Yougoslavie est souvent cité comme un maillon faible de la zone euro, susceptible d’avoir besoin d’une aide internationale. Outre la Slovénie et l’Espagne, qui sont les cas les plus critiques, la Commission européenne épingle également les déséquilibres macroéconomiques de 11 autres pays européens, dont la France et l’Italie, qui souffrent d’un manque de compétitivité conjugué à un endettement massif. Concernant la Belgique, le commissaire européen Olli Rehn a souligné que les déséquilibres ne sont pas excessifs mais il a tapé sur le même clou que précédemment: la baisse de la part de la Belgique dans le marché des exportations est un sujet de préoccupation, de même que le niveau élevé de la dette publique. Les déséquilibres sont très différents selon les pays et concernent des domaines aussi divers que le marché immobilier (Suède, Pays-Bas, Danemark) ou la taille du secteur bancaire (Malte). (Belga)
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