Le RJF demande la suppression du secret bancaire et l’adoption d’un impôt sur la fortune

(Belga) Plusieurs dizaines de militants du Réseau pour la Justice fiscale (RJF), qui regroupe des syndicats, ONG et associations, ont mené une action vendredi place du Trône à Bruxelles pour demander au gouvernement d’aller chercher les moyens financiers nécessaires au fonctionnement de l’Etat et des services publics “en premier lieu auprès de ceux qui ont beaucoup d’argent”. Plus tôt dans la journée, des militants du RJF avaient distribué des tracts dans 18 gares belges pour la troisième édition du “Tax Justice Day”.

“Avec le Tax Justice Day, nous anticipons le Tax Freedom Day que le groupe international Pricewaterhouse Coopers (PwC) proclame chaque année début juillet”, explique Eric Goeman, du RJF. Le Tax Freedom Day correspond, selon PwC, au jour de l’année où le travailleur (ou l’entreprise) belge s’est acquitté de toutes ses obligations fiscales. Dès le lendemain, il commencerait dès lors à travailler pour lui-même. “C’est une image fausse et trompeuse: les gens travaillent du début à la fin de l’année à la fois pour la société et pour eux-mêmes”, estime Eric Goeman. Le RJF dénonce également le fait que des personnes fortunées et des grandes entreprises se soustraient à l’impôt via des sociétés ad hoc, comme l’a mis en lumière l’affaire “offshoreleaks”. Le RJF demande dès lors l’instauration d’un impôt sur les grandes fortunes, d’un cadastre des fortunes ainsi que la suppression totale du secret bancaire. “La Belgique reste un paradis fiscal pour les revenus mobiliers et immobiliers et un enfer fiscal pour les revenus du travail”, conclut Eric Goeman. (Belga)

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