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La soif de rendement demeure le moteur de nos économies
Le risque a payé en 2012 ! Ceux qui ont misé sur les bonnes actions ou les bons indices boursiers ont gagné de l’argent : la plupart des indices occidentaux ont dépassé les 15% et même la Bourse d’Athènes a grimpé de 25% par rapport au début de l’année !
A vrai dire, un tel rallye boursier de fin d’année peut étonner : faut-il se dire que la Bourse est en pleine ivresse, qu’elle est déconnectée de plus en plus de la réalité ou est-ce bêtement de l’anticipation par les investisseurs d’une reprise économique pour l’année 2013 ?
La réponse comme l’écrivait Adrien de Tricornot du journal Le Monde, c’est que c’est un cocktail de toutes ces réponses ! D’abord, les Bourses adorent, raffolent de ce qui est prévisible. Et là, elles sont gâtées, que ce soit via les déclarations de la banque centrale américaine ou celles de la banque centrale européenne. N’importe quel investisseur sait que les taux d’intérêt vont rester bas, très bas même pendant au moins un an. Or, des taux d’intérêt faibles sont toujours bons pour les entreprises !
Quant à cet engouement pour les actions – par définition risquées – au détriment des obligations – par définition non risquées – il peut aussi s’expliquer de manière simple : les obligations les plus sûres, les allemandes par exemple, ne rapportent quasi rien, quant aux obligations qui donnent un beau coupon, un bon taux d’intérêt donc, elles sont trop risquées… Et donc quitte à prendre un risque, autant le prendre avec des actions de qualité qui non seulement peuvent voir leur cours grimper, mais qui offrent aussi de beaux dividendes, souvent de l’ordre de 5 à 6%.
Les investisseurs vont aussi plus loin, ils investissent dans l’or et sur le marché de l’art qui n’en finit pas de battre des records. D’autres vont tenter leur chance sur l’immobilier en Floride qui a déjà grimpé de 20% depuis le début de l’année, et d’ailleurs, des agents immobiliers belges proposent de devenir propriétaire en Floride à partir de 50.000 euros avec un rendement supposé être à deux chiffres.
Allez, vous l’avez compris, la crise est passée par là, mais la soif de rendement reste toujours le moteur numéro un de nos économies, surtout avec des taux d’intérêt au plancher. Au fond, avec des taux d’intérêt faibles, le spéculateur et le bon père de famille se retrouvent compagnon de route, l’un pour arrondir sa galette et l’autre pour s’assurer une pension décente.
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