La grande évasion de Peter Beard

© PG

On a retrouvé son corps ce 20 avril dans un vaste parc de Montauk, tout au bout de Long Island, là où Toots Thielemans et son voisin Paul Simon possédaient une résidence secondaire. C’est dans ce sanctuaire chic du bord de l’Atlantique que Peter Beard, né en 1938, vivait sa dernière ligne droite, affaibli par une attaque qui avait aussi diminué ses capacités mémorielles. Il est pourtant sûr que ce fils de bonne famille américaine, héritier de fortunes liées au tabac et aux chemins de fer, n’avait pas oublié son extraordinaire parcours d’artiste, écrivain, narrateur et photographe. C’est dans ce dernière discipline que Beard prit ses premières et brillantes marques, lorsque sur les traces de Karen Blixen, il découvrit le Kenya et son fascinante réserve d’éléphants, le Tsavo National Park. Parallèlement à son travail sur la faune africaine tricoté au fil des décennies, Beard devint ensuite photographe de mode pour les éditions internationales de Vogue et Elle. Autant d’influences qui détermineront une oeuvre protéiforme, emplies de photographies mais aussi de journaux intimes illustrés et de collages. Un travail unique et flamboyant dans lequel Peter Beard n’hésitait pas à graffiter ses clichés, à les recouvrir de traits de peinture, de clashes d’écriture et de références multiples. Si vous ne trouvez pas les deux classiques volumes parus en 2008 chez Taschen – must officiellement épuisé -, le même éditeur propose aujourd’hui un ouvrage de 770 pages ultra-soigné consacré aux tumultes d’une sacrée vie. Le prix, fixé à 100 euros, vaut largement la grande évasion proposée.

www.taschen.com

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