La corruption recule un peu en Grèce, selon l’ONG Transparency

(Belga) Après trois ans de crise et d’austérité, les Grecs ont commencé à réagir contre la corruption au quotidien, et à y intégrer la fraude fiscale, selon une étude annuelle présentée jeudi par l’ONG Transparency international.

Les résultats de cette étude, qui enregistre une baisse des pots de vins versés dans les administrations ou entreprises publiques pour obtenir un service, et “de plus en plus de refus” de se plier à cette pratique, attestent “d’une sensibilisation et réaction croissantes de la société à la corruption”, s’est félicité lors d’une conférence de presse le président de la section grecque de l’ONG, Costas Bakouris. “Bien sûr, la crise joue, en limitant les revenus des ménages, mais un message positif se dégage d’un recul de la petite corruption” qui plombe les rapports des Grecs avec les services tant publics que privés, hôpitaux, bureaux du fisc et d’urbanisme, mais aussi services juridiques et banques, a-t-il ajouté. Il a jugé qu’outre une “maturation des citoyens” face aux retombées pour le pays et leur budget familial des années de gabegie et de mauvaise gouvernance, “l’informatisation en cours de l’administration, notamment fiscale” concourt à assainir les transactions. Pour la première fois depuis le début, en 2007, de ces études annuelles, le volume global estimé des “fakelaki” (pot de vin) est passé sous la barre du demi-milliard d’euros, à 420 millions d’euros contre 787 millions en 2009, une année électorale marquant un pic de corruption juste avant que le pays ne plonge dans la crise de la dette. Les cas signalés sont aussi en baisse, avec 6,3% des foyers affirmant avoir été sollicités par des agents publics, et 4,5% par des prestataires privés. (MUA)

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