Zone euro: l’accalmie des prix de l’énergie freine l’inflation
Le taux d’inflation annuel de la zone euro a reculé en mars pour le cinquième mois consécutif, à 6,9% sur un an, après 8,5% en février, grâce à l’accalmie des prix de l’énergie, selon Eurostat.
La baisse de mars est plus forte que ne le prévoyaient les analystes mais les prix des denrées alimentaires continuent de flamber. Les experts interrogés par Factset et Bloomberg tablaient sur une hausse moyenne des prix à la consommation de 7,1%.
L’inflation avait atteint son point haut en octobre, à 10,6%, après un an et demi de hausse ininterrompue, accélérée par la guerre en Ukraine. Le ralentissement de l’inflation ces dernières semaines s’explique avant tout par la stabilité des prix de l’énergie par rapport aux niveaux très élevés qu’ils avaient atteint il y a un an, après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Les tarifs de l’énergie (carburants, électricité, gaz…) progressent en moyenne de seulement 0,9% sur un an en mars, comparé à 13,7% en février. Cette hausse sectorielle avait culminé en octobre avec un bond de 41,5%. La mauvaise nouvelle vient cependant des prix de l’alimentation, dont la hausse s’est accélérée. Elle atteint 15,4% en mars, après 15% en février.
Un bilan contrasté
Pour le reste, le bilan est contrasté. L’inflation des biens industriels a ralenti à 6,6% (-0,2 point par rapport au mois précédent). Mais les tarifs des services ont augmenté de 5%, soit 0,2 point de plus qu’en février. Parmi les pays de la zone euro, les chiffres d’inflation les plus bas ont été enregistrés au Luxembourg (3%), en Espagne (3,1%) et aux Pays-Bas (4,5%), selon les données harmonisées d’Eurostat.
La France (6,6%) fait toujours un peu mieux que l’Allemagne (7,8%) et l’Italie (8,2%). Les pays baltes, Lettonie (17,3%), Estonie (15,6%) et Lituanie (15,2%) subissent les hausses des prix les plus élevées parmi les 20 pays partageant la monnaie unique.