“Un État est derrière” le sabotage des gazoducs Nord Stream

Nord Stream © Getty

Le procureur suédois Mats Ljungqvist, participant à l’enquête sur le sabotage des gazoducs Nord Stream, a annoncé que l’origine de cet acte demeurait incertaine. “Notre principale hypothèse est qu’un État est derrière” ce sabotage.

Toutefois, Mats Ljungqvist a ajouté que la responsabilité exacte n’était pas encore claire, même si Washington et Moscou ont nié toute implication et se sont mutuellement accusés d’être à l’origine de ce sabotage. Le magistrat a souligné que les faits se sont déroulés en mer Baltique, à une profondeur de 80 mètres, et que ceux qui ont agi pourraient avoir laissé des traces derrière eux.

Six mois après les explosions qui ont frappé les gazoducs Nord Stream 1 et 2, la responsabilité de l’attaque sous-marine reste inconnue malgré des enquêtes menées dans plusieurs pays de la région, notamment en Allemagne, en Suède et au Danemark. Récemment, le Danemark a découvert un objet cylindrique près du gazoduc Nord Stream 2, qui s’est avéré être une bouée fumigène. Un représentant de la société propriétaire Nord Stream 2 AG, dont le russe Gazprom est l’actionnaire majoritaire, avait participé à la récupération de cet objet.

Provoquées par deux explosions d’origine inconnue le 26 septembre, les énormes fuites de méthane ont cessé sur Nord Stream 1 et Nord Stream 2. © Belgaimage

En mars, l’Allemagne avait annoncé enquêter sur un bateau suspecté d’avoir transporté les explosifs sur le site, mais sans pouvoir identifier les auteurs.

En mars également, le New York Times avait affirmé que, selon les informations obtenues par les services de renseignement américains, un “groupe pro-ukrainien” était responsable de ce sabotage, sans que le président ukrainien Volodymyr Zelensky soit impliqué. Toutefois, la seule certitude est que ce sabotage est lié à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, car il a touché une infrastructure d’exportation du gaz russe, même si elle était inactive au moment des faits.

Depuis des années, les deux gazoducs ont été au centre de tensions géopolitiques, exacerbées par la décision de Moscou de couper les livraisons de gaz à l’Europe en réponse aux sanctions occidentales.

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