Geert Noels : “Le choc Trump est très similaire au choc du coronavirus”

Donald Trump, en octobre 2020.
Sébastien Buron
Sébastien Buron Journaliste Trends-Tendances

Alors que les nouveaux droits de douane américains entrent en vigueur, ce mercredi, Geert Noels, le CEO d’Econopolis compare la guerre commerciale lancée par les Etats-Unis à la pandémie, estimant qu’il s’agit dans les deux cas d’un choc mondial et généralisé. A ceci près, dit-il, que l’impact du choc Trump sera plus profond que celui de la crise du Covid, et qu’il n’y a pas de vaccin contre le président américain.

Les comparaisons valent souvent mieux que de longs discours. Geert Noels compare le choc Trump à la pandémie. Il s’agit d’un “choc mondial et généralisé”, “ressenti sur les plans économique, financier et géopolitique”, écrit l’économiste dans un post sur LinkedIn. Et “les marchés financiers y réagissent d’ailleurs de manière similaire”, ajoute-t-il.

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Durable et structurel

Mais au-delà des parallèles, Geert Noels pointe plusieurs grandes différences entre les deux phénomènes. Contrairement à la pandémie, l’impact de Donald Trump II sera “durable et structurel”, dit-il : “Les États-Unis perdent leur statut de partenaire économique, financier et géopolitique fiable et stable. Ce qui a été construit pendant des décennies est aujourd’hui démantelé en quelques mois”.

Selon l’économiste, les conséquences pour l’économie mondiale et les marchés financiers sont profondes : “Les États-Unis perdent leur rôle de référence, de phare de stabilité, mais aussi la prime de qualité que cela leur offrait pour leurs entreprises et actifs financiers.”

Que vaut, en effet, encore la signature américaine aujourd’hui ?

Pas de vaccin

Autre différence majeure entre les deux phénomènes pointée par Geert Noels : “Il n’existe pas de vaccin contre Trump, et sa vulgarité est contagieuse.” 

Et donc, seule solution pour éviter la contamination, il faut isoler le problème, préconise le patron et fondateur d’Econopolis. “En l’absence de vaccin, nous devons travailler à l’immunité collective : continuer à nous traiter mutuellement avec courtoisie, respecter les accords, faire preuve d’innovation, et dégager optimisme et confiance envers nos collaborateurs et notre environnement.” 

En fait de positivisme, Geert Noels ponctue son analyse sur le ton suivant : “Les vaccins contre le coronavirus nous ont aidés à l’époque, mais la renaissance du lien social et de la solidarité ont eu un impact très positif pendant la crise, un impact largement sous-estimé”, souligne-t-il, tout en ajoutant que, “comme pour le coronavirus, Trump disparaîtra tôt ou tard de l’avant-scène. Mais ce que personne n’oubliera, c’est comment chacun s’est comporté pendant la crise, en tant qu’entrepreneur, collaborateur, responsable ou citoyen.”

Optimism is a moral duty

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