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Google, détesté de tous

A priori, personne dans le public ne se plaint trop de Google, la marque est très connue et très appréciée, car rendant d’immenses services pour se mouvoir dans la Toile. Le point fort de cette séduction du public, c’est bien entendu la gratuité.

Tout est gratuit avec Google, que ce soit le moteur de recherche mais également tous les services annexes qu’a développés la firme américaine. Je pense notamment au service de messagerie – Gmail – je pense à l’agrégateur d’informations – Google news – je pense aussi au site de partage vidéos – You Tube – ou encore à son réseau social – Google + mais dans chaque cas, le point commun de tous ses services, c’est que c’est gratuit.

La gratuité, c’est l’arme fatale de Google, elle permet de séduire d’office les internautes. Secundo, cette gratuité permet de dire que comme il n’y a pas facturation, il n’y a pas obligation de la part de Google de partager les revenus avec les fournisseurs de contenus.

Et c’est là que les choses se corsent. Aujourd’hui, que ce soient les opérateurs télécoms, les éditeurs de presse, les éditeurs de livres, de musiques, les producteurs de cinéma ou les chaînes de télévision, tous, je dis bien tous, en ont marre de voir Google ramasser le pactole de la publicité sans rien reverser à tous ses fournisseurs de contenus.

Et c’est vrai que Google pèse aujourd’hui plus de 200 milliards de dollars en Bourse, grâce au fait qu’il réalise 90% de ses revenus via la pub sur internet sur laquelle Google est en quasi-monopole et comme Google ne reverse rien de ce pactole, Google est aujourd’hui détestée.

Détestée par les opérateurs télécoms qui se disent pourquoi ils sont les seuls à payer l’infrastructure destinée à acheminer le trafic colossal des sites Google, et notamment de You Tube? Google l’utilise en effet gratuitement et sans rien reverser aux opérateurs. Idem, comme le faisait remarquer le Figaro, pourquoi encore aller promouvoir un artiste sur You Tube si cela n’a aucune retombée sur les ventes de CD ? Les éditeurs de journaux se disent aussi : pourquoi développer des rédactions Internet si c’est pour générer de faibles recettes publicitaires ?

Bref, Google a réussi à se liguer contre lui toute une série de fournisseurs d’accès ou de contenu à Internet et mine de rien, en montrant les dents, ces fournisseurs commencent à obtenir gain de cause car visiblement Google finit par lâcher un accord du bout des lèvres, plutôt que de se voir couper de sa matière première, à savoir les contenus ! La bataille ne fait que commencer et elle est exacerbée par la crise. Tout le monde a faim sauf Google, mais comme disait le proverbe africain : qui mange seul s’étrangle.

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