Foire agricole de Libramont – La grande exportation, plus grand défi de l’industrie agro-alimentaire wallonne

(Belga) La grande exportation représente l’un des principaux défis qui se présentent à l’industrie agro-alimentaire wallonne, qui pourrait ainsi accéder à des marchés supplémentaires au bénéfice de l’agriculture du sud du pays, ressort-il d’une étude de CBC Banque et Assurance sur les liens entre une agriculture de qualité et une industrie transformatrice prospère.

Cette étude, présentée lundi dans le cadre de la foire agricole de Libramont, s’est penchée sur les liens entre production et transformation dans les trois principaux segments de l’agriculture wallonne: la viande, le lait et ses dérivés et les grandes cultures (betteraves, pommes de terre, céréales). Le secteur de la viande bovine se caractérise en Wallonie par une forte prédominance de la race ‘blanc bleu belge’ (54% des bovins viandeux), qui « est surtout tournée vers le marché domestique, donc moins sensible à l’évolution des prix, mais qui est plus difficile à exporter », souligne Bernard Keppenne, économiste en chef de CBC Banque. Les liens y sont « assez forts », le secteur de la transformation permettant d’absorber les surplus, parfois importants, de production. Dans le lait et ses dérivés, l’étude constate que l’industrie agro-alimentaire s’est développée ces dernières années mais n’a pas réussi à assurer des revenus stables aux agriculteurs. Si les investissements ont triplé depuis 2005 (de 8,7 à 28 millions d’euros), la valeur ajoutée des produits est restée faible. Enfin, pour les grandes cultures, des liens « très forts » existent entre producteur et industrie dans le secteur betteravier, ce qui devrait permettre à ce dernier de passer l’écueil de la fin des quotas (2017) et de poursuivre son développement. « Une véritable symbiose » est également présente dans la filière de la pomme de terre alors que la Belgique est le plus grand exportateur européen de produits à base de pomme de terre. Dans un contexte où la consommation mondiale de sucre, de viande et de produits laitiers est attendue en forte hausse dans les prochaines années, Bernard Keppenne souligne l’importance de la grande exportation pour l’agriculture wallonne. « Le plus grand défi de l’industrie agro-alimentaire est de se tourner vers les marchés émergents et de diversifier ses exportations, actuellement concentrées sur les pays limitrophes. C’est dans les pays émergents que se trouve le développement futur, avec l’émergence d’une classe moyenne qui va consommer davantage et différemment », conclut Bernard Keppenne. Pour accéder à ces marchés, il sera toutefois nécessaire que la taille des entreprises wallonnes de l’industrie alimentaire augmente sensiblement et qu’une solution soit trouvée au manque de qualification de la main d’oeuvre et au manque d’attrait pour certains métiers, est-il encore préconisé. (Belga)

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