Ores et l’ensemble des autres gestionnaires de réseau d’électricité et de gaz prévoient d’investir 2,3 milliards d’euros sur la période 2026-2030, soit 467 millions par an, pour moderniser le réseau et éviter la surtension, écrivent mercredi L’Avenir et L’Écho.
Ores a présenté mardi son plan d’adaptation à ses partenaires (entreprises, industriels, producteurs d’électricité, secteur du renouvelable, communes, SPW, etc.).
Les objectifs de neutralité carbone ont un impact non négligeable sur le réseau électrique. L’étude Climact, réalisée en 2022 pour évaluer l’incidence de cette décarbonation sur le réseau de distribution, estime qu’Ores distribuera 30% d’électricité en plus en 2030 et 64% en plus en 2050.
Une adaptation du réseau électrique destinée à assurer “la fiabilité et la qualité de l’approvisionnement” est donc indispensable, d’autant qu’aujourd’hui, le réseau d’Ores est déjà soumis à rude épreuve, notamment à cause des saturations liées à l’injection de l’électricité produite par les panneaux photovoltaïques.
Se partager le réseau
“Nous devons changer les comportements des consommateurs, particuliers et entreprises”, a ajouté Fernand Grifnée, le patron d’Ores. “Il faudra se partager le réseau. C’est fini la règle du tout, tout le temps, partout et tout de suite. Ce n’est plus possible avec la transition énergétique.”
Le plan d’adaptation 2026-2030 d’Ores doit encore être soumis à enquête publique en mai puis passer entre les mains de la Commission Wallonne pour l’Énergie (CWaPE) pour être validé. Il entrera en vigueur le 1er janvier 2026. Les autres gestionnaires de réseaux devront élaborer des plans similaires.
