Le plein sera-t-il plus cher cet été ?

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L’été est traditionnellement synonyme de hausse des prix du pétrole et des carburants. Mais cette année, il pourrait y avoir des réductions de production importantes aux Etats-Unis, fournisseur clé de l’Europe, à cause des ouragans.

L’été est traditionnellement une période durant laquelle le prix du pétrole augmente. Notamment à cause des départs en vacances, que ce soit en voiture ou en avion, qui font augmenter la demande. Le prix du baril de Brent a par exemple augmenté de près de 11% depuis le début du mois de juin, pour afficher 86 dollars ce lundi.

Mais cette année, il y a un élément supplémentaire qui pourrait pousser les prix vers le haut. Les Etats-Unis sont un des principaux fournisseurs de l’Europe, et une double contrainte climatique devrait s’abattre sur le pays. Elle pourrait limiter la production de pétrole cet été, ce qui pousserait les prix vers le haut.

Ouragans hors-normes

D’abord, il y a la chaleur : les températures devraient atteindre des records cette année. S’il fit trop chaud, certaines machines ne fonctionnent plus et la production doit être revue à la baisse. L’année dernière, la chaleur avait conduit à des interruptions de 500.000 barils (de produits pétroliers raffinés) par jour.

Mais ensuite, il y a également les ouragans, qui devraient largement dépasser les normales de saison. Habituellement, il y a en a trois majeurs par saison, mais cette année, le gouvernement s’attend à sept. Majeur, cela veut dire que les vents atteignent les 180 kilomètres par heure.

Et les ennuis commencent tôt. L’ouragan Beryl, qui s’abat actuellement sur la côte du Texas, est de catégorie 5. Voilà un record : jamais auparavant un ouragan de cette intensité avait été répertorié si tôt dans l’année. Citgo Petroleum Corp indique réduire les activités au minimum lors du passage de la tempête. Différents ports ont d’ailleurs complètement fermé.

Selon le ministère de l’énergie américain, l’offre pourrait être réduite jusqu’à hauteur d’un million de barils par jour de produits raffinés mais aussi de pétrole brut, en cas de tempête majeur. Il pourrait également y avoir des interruptions plus longues, en cas de dommages. En 2021 par exemple, la baisse de production avait été de 1,7 million de barils, durant la tempête Ida.

Mais il reste quelques éléments positifs qui pourrait limiter l’impact. La demande moins forte au début de cette année a permis aux entreprises de faire des stocks, et elles ont pu faire des maintenances plus approfondies. Elles seraient donc mieux préparées pour les ouragans. Mais des hausses des prix à la pompe ne seraient donc pas à exclure.

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