Frappes iraniennes sur Israël: le pétrole ouvre en baisse… et ensuite ?

Gilad Erdan, ambassadeur d'Israël aux Nations Unies, montre des images de l'attaque de drones et de missiles. (Photo by David Dee Delgado/Getty Images)

Le Brent et le WTI sont légèrement en baisse ce lundi, après des craintes de hausse importantes ce week-end, dans un contexte d’escalade au Moyen-Orient. Quelles sont les perspectives ?

C’était une des questions les plus posées ce week-end, suite à l’attaque de drones et de missiles de l’Iran (dont 99% ont été interceptés) sur Israël, du moins dans le monde économique : comment réagira le marché du pétrole ? Réponse ce lundi matin à l’ouverture des négociations : il est légèrement en baisse.

Le Brent de la mer du Nord se négocie à 90,22 dollars, en baisse de 0,25%, à l’heure d’écrire ces lignes. Le WTI du Texas, autre référence mondiale, est en baisse de 0,37%, à 85,34 dollars.

Quel cours du pétrole dans ce regain de tensions ?

Il faut savoir que les attaques, directes, entre Israël et l’Iran sont inédites. Avant, l’Iran finançait et armait des groupes terroristes (Hamas, Hezbollah, Houthis…), et Israël bombardait ces groupes, un peu à l’image d’une guerre froide, qui se fait via-via. Mais depuis la frappe israélienne sur une annexe de l’ambassade iranienne en Syrie, tuant des Gardiens de la Révolution, il y a deux semaines, les choses ont pris une autre tournure. La frappe de la nuit de samedi à dimanche était une réponse à cette attaque directe.

Le marché de l’or noir a donc peut-être adopté une attitude attentiste : quelle sera la réponse d’Israël ? Quelle sera la réponse de l’Iran par la suite ? Et après ? Ou est-ce déjà tout et les tensions vont-elles retomber (comme le demandent de nombreux politiques) ? En attendant de voir plus clair, les cours n’évoluent que très peu, par exemple.

A plus long terme, les perspectives sont donc encore floues. Mais le marché du pétrole est très tendu et le prix déjà élevé. Ce qui laisse imaginer que les Etats-Unis pourraient ne pas renforcer les sanctions contre l’Iran (et son pétrole). La production de Téhéran est en hausse ces dernières années. Réduire l’offre sur le marché (via des sanctions) pourrait pousser les prix vers le haut. Mais les prix des carburants sont un élément très important pour les Américains – Biden pourrait donc ne pas vouloir prendre de risques, surtout lors d’une année électorale.

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Mais comme le marché est tendu entre l’offre et la demande et la géopolitique, les nouvelles, bonnes ou mauvaises, peuvent vite influencer les cours.

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