Energie : c’est le bon moment de souscrire un contrat fixe avant la remontée des prix cet automne (infographie)
Les prix de l’énergie sont à nouveau en hausse depuis quelques jours, et risquent encore d’augmenter en septembre. C’est le bon moment pour souscrire un contrat fixe avant la fin du mois d’août, conseille Testachats.
Ces derniers jours, les prix de l’énergie ont à nouveau augmenté sur les marchés du gaz et de l’électricité. Par rapport au début de ce mois, le prix à terme pour la fourniture d’électricité au cours du mois suivant a augmenté de 26 %. Pour le gaz, l’augmentation est de 36 %, rapporte Testachats par voie de communiqué.
Les prix pour la livraison au cours des trimestres suivants sont également tous à la hausse. Plusieurs raisons sont à l’origine de ces hausses: les grèves dans les terminaux GNL en Australie, les travaux de maintenance des installations gazières en Norvège, l’augmentation de la demande d’énergie due à la demande de refroidissement dans certains pays européens, explique l’association de défense des consommateurs.
Le bon moment pour un contrat fixe
Cette hausse de prix risque très fort de se concrétiser dans les tarifs qui seront proposés au mois de septembre. Testachats estime donc que le moment est propice au passage à un contrat fixe pour les consommateurs qui désireraient opter pour une formule tarifaire plus sûre. “Toutes les personnes qui souhaitent avoir l’esprit tranquille pendant la période hivernale, et qui ne surveillent pas proactivement les prix de l’énergie sur les marchés ont intérêt à conclure un contrat fixe avant la fin du mois d’août” recommande Julie Frère, porte-parole de Testachats.
Une prime de risque qui a un coût
Cette garantie de prix a toutefois un coût, qualifié de « prime de risque » par la Creg. En mai dernier, le régulateur estimait cette tranquillité d’esprit, sur le marché de l’énergie, a un coût minimum de 200 euros par an. Aujourd’hui, les fixes sont 400 à 500 euros plus chers que les variables sur base annuelle, selon les estimations de Wikipower, données par Le Soir en début de ce mois d’août.
Testachats conseillait d’ailleurs début août dans les colonnes du Soir de ne pas « se ruer sur le fixe ». « Si on veut cette tranquillité d’esprit, le mois d’août n’est pas un mauvais moment pour changer de contrat : on sait que les prix risquent d’augmenter à partir de septembre-octobre », explique Julie Frère, porte-parole de l’organisation de défense des consommateurs. « Mais rappelons qu’on paie plus cher ! Or dans quelle proportion les prix d’un contrat variable vont-ils augmenter – pour autant qu’ils augmentent ? Est-ce qu’au final, avoir un contrat fixe aura été moins cher qu’un variable, même si ce dernier augmente ? Personne ne peut le dire… »
Pas de réponse unique
« Il n’y a pas de réponse unique à la question du passage au fixe, mais plutôt une grille de lecture », précise Adel El Gammal professeur de géopolitique de l’énergie à l’Ecole polytechnique de Bruxelles (ULB) dans le quotidien francophone. « Pour les gens qui n’ont pas de flexibilité financière, c’est une façon de se prémunir contre une nouvelle crise. C’est le prix d’une assurance. Mais pour les consommateurs qui sont dans une situation financière qui leur permet de s’auto-assurer, c’est-à-dire d’encaisser une éventuelle hausse, garder un contrat variable reste une option. »
D’après les derniers chiffres de la CREG (le régulateur belge d’énergie), les factures de gaz naturel et d’éléctricité sont moins chères en Belgique que chez nos voisins. Par ailleurs, les climatiseurs qui tournent à plein régime en France, canicule oblige, font grimper le prix de l’électricité non seulement chez nos voisins, mais également dans notre pays.
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