Le fournisseur belge d’énergie muscle son offre télécom. Elle simplifie ses packs contrat d’énergie et téléphonie mobile avec des réductions à la clé. En toile de fond, Mega voit entrer un puissant nouvel actionnaire, avec le Suisse Met Group.
Un fournisseur d’énergie qui se rêve opérateur télécom. Mega, né à Liège en 2013 et devenu entre-temps l’un des cinq principaux fournisseurs d’électricité et de gaz du pays, affine sa stratégie. Après avoir lancé des abonnements mobiles en 2024, la société rebat aujourd’hui ses cartes : plus de data, la 5G généralisée et, surtout, une offre combinée énergie + téléphonie, avec une ristourne pouvant atteindre 12 euros par mois.
Le principe est simple : fidéliser les ménages déjà clients en énergie en leur donnant une bonne raison de confier aussi leur facture télécom. Une manière d’occuper le terrain dans un marché belge où la concurrence reste rude et les prix, comparativement à nos voisins, élevés.
Télécom : une offre revisitée
Côté mobile, Mega muscle son jeu. Quatre formules sont désormais proposées : de 5 à 120 Go de data, toutes avec appels et SMS illimités (sauf pour l’entrée de gamme). La 5G jusqu’à 1 Gbps est incluse dès le premier prix. Et pour les familles, le fameux « pack confort » : une réduction de 3 € par ligne, jusqu’à quatre abonnements, soit un gain potentiel de 12 € par mois.
“Grâce à cette approche, les offres mobiles de Mega figurent parmi les plus compétitives du marché, surtout pour les clients énergie“, avance Mega, par communiqué.

Pour piloter cette division, Mega s’est adjoint Nicolas Brissaud, ex-Digi et VOO, qui revendique une stratégie claire : « Nous offrons la même énergie et les mêmes abonnements mobiles, mais à prix réduit, grâce à une combinaison intelligente des deux univers. »
MET Group, un allié de poids
Ce virage intervient alors que Mega change d’échelle. En août, le suisse MET Group a pris le contrôle de l’entreprise, avec 68,5 % du capital. Présent dans 19 pays et doté d’un portefeuille énergétique conséquent, MET apporte des moyens financiers et une assise européenne.
« Rien ne change au quotidien : nous restons aux commandes », insiste le co-CEO Thomas Coune. « Mais MET nous permet désormais de viser plus haut : développer l’activité B2B en énergie, tout en consolidant notre offre mobile. » Autrement dit : conserver l’image low-cost pour les ménages, mais aussi ouvrir la porte des grandes entreprises, un marché jusqu’ici hors de portée.
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Un pari à surveiller
L’offre de Mega, sans être révolutionnaire, vise la simplification et la fidélisation. En combinant énergie et mobile, le client gagne quelques euros et la promesse d’un interlocuteur unique. À l’heure où la facture d’énergie reste volatile et celle du mobile pèse lourd dans le budget, l’argument a de quoi séduire.
Avec 500.000 clients et 160 collaborateurs, Mega n’a pas encore la taille des mastodontes. Mais elle cultive un positionnement hybride : énergéticien low-cost et opérateur virtuel, désormais adossé à un groupe européen solide.
Désormais, le pari est double : sécuriser sa base de clients particuliers grâce à des packs intégrés, et s’attaquer au segment professionnel avec l’appui de MET Group.